Le 15 avril, le ministre des Investissements et des Partenariats Public-Privé, Gabriel Curtis a fait part à son gouvernement, lors du conseil des ministres, que la Guinée n’a pas été élu aux programmes du Millenium Challenge Corporation. En cause, une mauvaise note en ce qui concerne les droits de l’Homme.

Alors que la Guinée avait validé 9 des 20 indicateurs du MCC, elle n’a cependant pas pu accéder à ce programme en raison de la perte d’indicateurs relatifs aux droits démocratiques. L’agence de notation américaine Freedom House, dans son dernier rapport publié le 22 mars 2021, a abaissé de deux points la note de la Guinée. Pour inverser cette tendance, les ministères en charge de la Santé, de la Justice, des Affaires Etrangères, de la Citoyenneté, de l’Education nationale, de la Communication et de l’Autonomisation des Femmes, sont mis à contribution pour «renforcer la communication institutionnelle en direction du public et des agences de notation». Il s’agit notamment d’élaborer des notes conceptuelles sur les droits démocratiques en faveur des ministères en charge de la Sécurité, de la Justice, de la Citoyenneté et de l’Administration du Territoire ; des séances de travail avec le ministère des Affaires Etrangères et des Guinéens de l’Etranger pour établir un dispositif de communication incluant notre réseau diplomatique ; l’envoi des dossiers sur le MCC à nos ambassades de Washington, Paris, Ottawa, Genève et Rome pour qu’elles donnent des informations officielles et actualisées sur les réformes entreprises en Guinée.

Pour consolider les acquis et obtenir des indicateurs des droits démocratiques, le ministère des Investissements et des Partenariats Public-Privé entend engager des actions « concrètes », sans les nommer. Curieusement !

Tély Diallo