Le député français, Sébastien Nadot, pense qu’il est de l’intérêt de la France à soutenir l’Etat de droit partout où il le faut et surtout dans un pays comme le Cameroun. La France doit le faire parce qu’elle doit songer à son futur, car son passé avec particulièrement ses anciennes colonies comme notre pays étant très dommageable. «La France a intérêt à soutenir l’État de droit partout sur la planète, et donc particulièrement vis-à-vis d’un pays comme le Cameroun. On a un passé partagé avec véritablement des choses pas très dommageables, mais on a aussi à penser à un futur partagé. Futur partagé : si on n’intervient dans le bon sens à des moments clés comme celui-là, effectivement le futur partagé s’engage mal» a déclaré le député français au cours d’une interview accordée à notre confrère Muntu News. Revenant sur l’épisode de l’assignation à résidence de Maurice Kamto après avoir appelé au boycott des élections législatives et municipales passées, le parlementaire français pense que son pays, la France, aurait dû agir pour protéger l’Etat de droit.
«J’ai posé la question au ministre des affaires étrangères en commission de ce qu’il pensait de la situation d’un des principaux opposants politiques, Maurice Kamto, au régime camerounais, qui était en résidence surveillée. En gros, il m’a répondu que ce n’était pas son problème. Mais bien sûr que c’est le problème de la France quand dans un pays des opposants politiques sont emprisonnés, en résidence surveillée ou autres, bien sûr que c’est le problème de la France, et bien sûr qu’il était attendu de la part du ministre des affaires étrangères une seule réponse claire et nette : « Ce n’est pas normal », et que le ministre décroche son téléphone pour prévenir, avertir, dire au président de la République du Cameroun, à ses services, que cette situation est inacceptable du point de vue de la France, et le dire aussi parce que c’est la manière dont les citoyens français regardent les choses.
Bien sûr on est dans un moment particulier, il y a la situation de la Covid-19 qui frappe très fortement en France, donc forcément on est recentré sur des choses de proximité. Mais la grande majorité des français, si vous les interrogez, ils ne trouvent absolument pas normale cette situation au Cameroun ! Pour certains, il faut leur expliquer parce qu’ils connaissent mal la situation…», a conclu le député français Sébastien Nadot