Les États-Unis ont déclaré que les combattants rebelles au Tchad semblaient se diriger vers la capitale N’Djamena et ont ordonné au personnel non essentiel de quitter les lieux, mettant en garde contre de possibles violences.

En raison de leur proximité croissante avec N’Djamena et de la possibilité de violences dans la ville, les employés non essentiels du gouvernement américain ont reçu l’ordre de quitter le Tchad par avion commercial“, a déclaré le département d’État américain dans un communiqué date du samedi 17 avril dernier.

Un jour plus tôt, le gouvernement britannique a exhorté ses citoyens à quitter le Tchad en raison d’informations faisant état de deux convois rebelles en mouvement, l’un près de la ville de Faya, à quelque 770 km au nord-est de N’Djamena, et l’autre près de la ville de Mao, la capitale provinciale du Kanem.

Un porte-parole du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT) a déclaré que ses combattants avaient “libéré” la province du Kanem, à quelque 220 km de la capitale N’Djamena.

Nous rassurons la population de la ville de N’Djamena et de ses environs, en particulier le personnel diplomatique, le personnel des Nations unies, les partenaires et les expatriés travaillant au Tchad, de rester calme et d’éviter tout déplacement non essentiel en dehors de la ville“, a déclaré Ogouzeimi dans un communiqué publié sur Facebook.

Le gouvernement tchadien de son côté dément catégoriquement. “Les auteurs de ces fausses déclarations ne sont même pas sur le terrain, mais quelque part en Europe“, a-t-il déclaré dans un message publié sur Facebook.

Dimanche matin, un confrère de l’agence Reuters a vu un grand nombre de forces de sécurité tchadiennes lourdement armées patrouiller dans les rues de la capitale.

Les résultats partiels des élections ont montré que le président Idriss Deby est en passe de prolonger ses trois décennies au pouvoir, malgré des signes de mécontentement croissants concernant sa gestion de la richesse pétrolière du pays.

Selon la Commission électorale nationale indépendante (CENI), M. Deby a remporté la majorité dans tous les départements, sauf deux, sur les 84 annoncés jusqu’à présent, et a obtenu une pluralité dans les deux autres, alors qu’il reste 28 départements.

M. Deby, qui a pris le pouvoir en 1990 à la tête d’une rébellion armée, est un allié fidèle de la France et des États-Unis dans la lutte contre les militants islamistes dans la région aride du Sahel.

Avec Reuters