Il était l’un des invités au colloque sur la monnaie Eco qui se tient à Lomé ce mercredi, 26 mai. Mais Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG n’a pas pu se rendre dans la capitale togolaise. La Raison, une mesure d’interdiction non encore formelle de sortir du pays le frappe, lui et plusieurs de ses proches depuis le lendemain de la présidentielle du 18 octobre 2020 et les violences qui en ont suivi. L’opposant, renvoyé deux fois déjà de l’aéroport de Gbessia, n’a cette fois-ci pas tenté. Chat échaudé craint l’eau froide, dit l’adage. Le procureur de la république près le tribunal de première instance de Dixinn, Sydy Yala N’Diaye a fait savoir le 23 mai que la mesure reste maintenue. Cela n’empêche pas le chef du principal de l’opposition de participer, virtuellement aux débats, au moins. C’est lui-même qui l’a fait savoir ce mercredi matin via le réseau social Facebook : «Empêché, sans aucune base légale, de sortir du territoire guinéen, je participerai néanmoins par visioconférence au colloque de Lomé sur l’Eco. Je prends part, tout à l’heure à 10h 00 GMT, à la séance d’ouverture du colloque aux côtés d’éminents intellectuels et économistes africains dont Lionel Zinsou, Didier Acouetey, Carlos Lopez, Kako Nubukpo, Achille MBembé…»
Selon le procureur, cette mesure qui frappe le président de l’UFDG et certains cadres du parti est en lien avec les violences enregistrées avant, pendant et après le scrutin du 18 octobre 2020. C’est notamment le cas de l’attaque du train minéralier à Sonfonia (Commune de Ratoma) qui avait fait des victimes.
Yacine Diallo