Le 22 mai, à son siège de Kipé, le Centre international de Recherche et de documentation, CIRD, a procédé à la remise des prix de la deuxième édition du prix Williams Sassine dont le thème était «La migration». Au total, six personnes ont été lauréates de cette deuxième édition. Un Congolais de Kinshasa a raflé le premier prix, deux Béninois se sont partagé le deuxième, le troisième, le quatrième, le cinquième et le sixième prix remportés par deux guinéennes et un guinéen. 

Ramadan Diallo, directeur exécutif adjoint du CIRD, a indiqué qu’en donnant le nom de Williams Sassine à ce prix, son institution met en avant les valeurs de cet homme de culture et lui rend un vibrant hommage. Il estime que cette célébrité qui a excellé dans son domaine, qui a laissé un héritage inouï mérite d’être connu, célébré et enseigné. Même qu’à travers Sassine, un hommage est rendu à toutes celles et à tous ceux qui œuvrent pour que le livre, l’écriture et la lecture vivent dans la société et que s’ouvre la porte des sans voix. «En œuvrant avec véhémence pour sortir de l’ombre, les jeunes talents en écriture, ici même en Guinée, en Afrique et partout ailleurs, le CIRD contribue à la promotion de la lecture, de l’écriture et la valorisation de la littérature, domaines très essentiels pour le développement de l’esprit humain et de l’identité d’une nation, mais insuffisamment soutenus. Hélas !» Selon le directeur exécutif adjoint, les candidats à cette deuxième édition ont chacun, avec son style et ses mots, traité ce problème sous des angles riches et variés. «Merci à la quarantaine de nouvellistes pour l’intérêt et l’effort dont ils ont fait preuve, sollicitant leur esprit d’imagination et faisant entendre leurs voix et sans doute celle des sans voix. Félicitations renouvelées aux auteurs des dix textes retenus sous anonymat, dans un premier temps par le comité de sélection, puis les six par le jury».

Pour Facély 2 Mara, président des écrivains de Guinée, l’in temporalisation et l’immortalisation d’un écrivain qui qu’il soit, à quelque pays et  culture qu’il appartienne, passe au moins par trois voies : la première, ses œuvres en soi qu’il publie peu importe le nombre de publications, s’immortalise son de vivant, la seconde, les prochains en reconnaissance de l’immensité du talent de l’écrivain dont le nom de celui-ci qui est du cœur à divers objets d’utilité publique tel un prix pour édifier en sa mémoire une stèle. La troisième, toujours au nom de la reconnaissance de l’immensité du talent, les vivants inscrivent dans les cursus scolaires et universitaires une ou plusieurs de ses œuvres.

«Notre Williams Sassine est immortalisé trois fois grâce à ses œuvres,  ses prestigieux prix  qui portent son illustre nom, et aux programmes scolaires. C’est une évidence maintenant que feu mort Williams Sassine n’est pas mort. Il ne mourra pas grâce aussi au CIRD et à sa fondatrice. Chez les kalaches, il se dit : un mort dont on ne parle pas souvent, dont on ne parle plus est un mort qui est réellement mort. Williams Sassine, le CIRD te soustrait à cette réalité cruelle, merci au CIRD et à sa fondatrice».

Oumou Khairy Condé, lauréate, a remercié les membres du CIRD qui ont organisé ce concours. «La lecture compte beaucoup pour moi, recevoir un prix dans le cadre de l’écriture, cela me fait énormément plaisir. Merci au CIRD de promouvoir la lecture à travers ce concours».

Ibn Adama et Baïlo