L’augmentation du prix du carburant à la pompe envisagée par le gouvernement guinéen fait jaser. Le 31 mai sur les ‘’GG’’, Ibrahima Diallo, le chargé des opérations au sein du FNDC, Front national pour la défense de la Constitution de 2010, la juge inopportune. Ibrahima estime que la rue ne résout pas tout, le Front aurait plus d’un tour dans son sac : convaincre les Guinéens que la solution, c’est «le départ» du Président Alpha Condé du pouvoir. «Je crois que l’augmentation du prix du carburant vient renforcer cette démarche. En fonction de l’évolution de la situation, nous allons prendre des décisions et donner des consignes précises allant dans ce sens. Nous allons amener la population à prendre ses responsabilités, à prendre son destin en main», explique Ibrahima Diallo, en exil à Dakar, au Sénégal, d’exhorter les Guinéens à se mobiliser pour le départ du Président Alpha Condé.
«Vous savez, l’arme fatale du gouvernement a toujours été la manipulation des citoyens, mais je crois que l’Etat ne se sent pas bien dans cette logique. L’Etat se retrouve aujourd’hui dans une situation financière désastreuse due à la facture salée du troisième mandat, les caisses de l’Etat sont vides. Le Président Alpha Condé l’a reconnu, le gouvernement, idem. Le contribuable guinéen doit payer la facture du troisième mandat».
Selon I. Diallo, le Front national pour la défense de la Constitution de 2010 s’adapte. Toutes les forces, toutes les énergies du mouvement seraient déployées au niveau international, il faudrait «asphyxier davantage économiquement le régime de Conakry, aussi amener les institutions internationales et les Etats à sanctionner les dirigeants qui sont de près ou de loin associés aux violations des droits de l’homme en Guinée.»
Yaya Doumbouya