Le lundi 3 mai 2021, le gouvernement guinéen, à travers une décision du Secrétariat Général aux Affaires Religieuses, a interdit aux musulmans de s’acquitter de leur devoir religieux dans les mosquées pendant les dix dernières nuits du mois de ramadan pour motif de lutte contre la COVID-19. Cette décision a suscité chez beaucoup de citoyens un sentiment d’injustice et de mépris du gouvernement à leurs égards. Les populations se demandent pourquoi d’autres activités regroupant des foules plus nombreuses sont autorisées dans les mêmes contextes sanitaires, et qu’on leur interdise un devoir religieux de courte durée et qui ne se passe qu’une fois par an.
Cette décision a suscité chez beaucoup de citoyens un sentiment d’injustice et de mépris du gouvernement à leurs égards. Les populations se demandent pourquoi d’autres activités regroupant des foules plus nombreuses sont autorisées dans les mêmes contextes sanitaires, et qu’on leur interdise un devoir religieux de courte durée et qui ne se passe qu’une fois par an.
Les citoyens comprennent par cette énième interdiction incohérente, la poursuite de l’utilisation de la COVID-19 par Alpha Condé et son gouvernement pour satisfaire leur calendrier politique marqué par le maintien de l’État d’urgence sanitaire ainsi que la restriction de l’espace civique et des libertés publiques.
Alors que le gouvernement guinéen à sa tête le dictateur Alpha Condé ne s’est jamais interdit d’organiser des évènements politiques regroupant des milliers de personnes en violation des mesures de l’État d’urgence sanitaire décrété par eux-mêmes, ses complices au sein de l’ANSS se plaisent à empêcher les fidèles musulmans à implorer Dieu durant cette période d’extrême pauvreté et d’injustice sociale.
Ce sentiment de frustration a révolté les citoyens dans de nombreuses localités du pays notamment à Siguiri, Kankan, Nzerekore et Kerouané.
Ces manifestations pacifiques et légales des citoyens de ces localités ont été réprimées comme d’habitude par les forces de défense et de sécurité a coup de gaz lacrymogènes et de balles réelles faisant un triste bilan d’un mort (par balle) à Kérouané et de plusieurs blessés dans ces localités.
La coordination nationale du FNDC s’incline devant la mémoire de la victime et présente ses condoléances à sa famille.
Elle condamne cet assassinat de trop et ces violences exercées sur les paisibles citoyens qui ne peuvent plus exercer leur droit de manifester sans être tué par le régime dictatorial.
La coordination nationale invite la population guinéenne à demeurer vigilante face à la pandémie et à s’opposer à l’utilisation de la COVID-19 par le dictateur Alpha Condé et son gouvernement à des fins politiques.
Ensemble unis et solidaires, nous vaincrons!
Conakry, le 06 mai 2021