En marge de la 59e session de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernements de la Cedeao, le 19 juin à Accra, la Guinée et le Sénégal ont signé un accord de coopération militaire. Le texte, qui devrait entrer en vigueur après sa ratification par les Parlements des deux pays, jette les bases d’une « réouverture imminente » de la frontière fermée depuis septembre, mais contient aussi des clauses qui devraient donner à réfléchir certains exilés politiques guinéens.  

L’accord est censé régir les domaines de coopération militaire entre la Guinée et le Sénégal pour une durée de cinq ans, renouvelable, selon Jeune Afrique qui a eu accès au texte. Lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière, renseignement, formation du personnel et mise en œuvre d’exercices conjoints entre les deux armées nationales…

Mais également et surtout, le texte veut prévenir tout acte subversif ou de sabotage contre l’une des parties. Toujours selon Jeune Afrique, l’accord prône la « non-utilisation du territoire de l’une des parties contre les intérêts de l’autre». «Chaque partie s’engage à tout mettre en œuvre pour empêcher que son territoire ne soit utilisé pour des actes subversifs, de déstabilisation ou de sabotage contre l’autre partie».

Une allusion aux militants du FNDC ?

L’on se rappelle qu’Alpha Grimpeur a récemment déclaré que toutes les tentatives de déstabilisation de la Guinée partaient du pays de la Téranga. Après s’être longuement, en vain, battu contre la volonté de celui-ci de se maintenir au pouvoir au-delà de ses deux mandats constitutionnels, Sékou Koundouno et Ibrahima Diallo du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) se sont exilés au Sénégal. D’où ils poursuivent leur opposition et multiplient les critiques contre le régime de Conakry. Jusqu’à quand ?

DL