Entamé le 17 juin, le dialogue politique au Burkina Faso a accouché d’une souris. Les deux parties à l’issue des travaux qui se sont achevés ce 19 juin ont déclaré n’avoir pas trouvé d’accord sur certains points notamment sur le plan sécuritaire. Les travaux reprendront le 3 juillet prochain pour espérer trouver un consensus sur les points de désaccord.
« C’est vrai qu’il n’est pas honorable pour nous de dire que nous ne nous sommes pas entendus sur certains points. Mais c’est juste », a déclaré le Chef de file de l’opposition politique burkinabè, Eddie Komboigo. « Sur le plan de la sécurité, au regard des résultats, au regard du nombre de morts et des déplacés, nous avons demandé la démission du premier ministre et de son gouvernement mais la majorité ne nous a pas suivis dans cette position. Cela reste cependant notre position », déclare avec véhémence le chef de file de l’opposition politique. Celui-ci a relevé par ailleurs un autre point de divergence : le processus de réconciliation nationale. « Pour ce qui concerne la réconciliation nationale, nous avons souhaité qu’à chaque niveau, nous puissions en discuter avant que le comité national d’orientation ne puisse siéger pour adopter définitivement le processus », a ajouté Eddie Komboigo.
Dans un langage plus modéré, Simon Compaoré, le représentant de la majorité présidentielle, a expliqué qu’au menu des discussions au cours de ce dialogue politique, beaucoup de points se sont invités « et pour certains de ces points, les participants ont jugé bon de rechercher beaucoup plus d’informations avant de revenir échanger sur ces points ».
Pour des questions comme « l’introduction du suffrage universel dans l’élection des présidents des comités des conseils de collectivités, nous avons jugé nécessaire de revenir le 3 juillet pour en discuter », a soutenu Simon Compaoré.
Hamadou Ouédraogo