Ils ont été graciés le 18 juin par le Prési Alpha Grimpeur, libérés le lendemain. Mamady Condé alias Madic 100 frontières, purgeait une peine d’un an de prison et Boubacar Diallo alias Grenade, une peine de dix ans de prison, sont sortis de l’hôtel cinq étoiles de Coronthie, Cona-crime, le 19 juin. Ils sont libres. L’émotion était grande. Familles, amis, connaissance, ont assisté à l’événement. L’un de leurs avocats, Me Salifou Béavogui, a salué l’acte : «Je voudrais remercier vivement le chef de l’Etat, professeur Alpha Condé, dans sa magnanimité, sa grandeur d’avoir gracié mes deux clients Boubacar Diallo et Madic 100 Frontières». Et d’ajouter : «Toutes les personnes qui, dans l’anonymat ou à visage découvert, se sont battues nuit et jour pour que cette libération soit effective, sans oublier la presse et tous les avocats qui se sont battus dans cette affaire. Ils sont aujourd’hui libres. Je demande qu’on oublie. Ce qui s’est passé est derrière nous. Ils sont revenus dans la société. Qu’ils reprennent leur vie comme d’habitude pour la construction de notre pays».

Pour Sékou Koundouno, le «seul souci » du Prési Alpha Grimpeur est de « faire disparaître totalement » toute forme d’opposition en Guinée. «Ce qui se présente comme un acte d’humanisme n’est en réalité qu’une mise en scène savamment orchestrée. La mise en scène est trop grossière et ne peut tromper personne», explique-t-il.

Aly Kaba, le chef de la majorité parlementaire, a déclaré à des confrères : «C’est un acte à saluer. Le Président de la République a toujours été clément et a joui de ses prérogatives constitutionnelles en se basant sur l’article 38 pour élargir les citoyens guinéens en conflit avec la loi. Parce que la paix et la liberté lui sont très chères. Quand un citoyen est inculpé, qu’il soit en prison, le président de la République Alpha Condé, très humaniste et très sentimental n’a jamais souhaité voir ses concitoyens en prison. Ceux qui sont condamnés pour des motifs avérés, il a souvent recours à ses prérogatives constitutionnelles pour leur redonner la liberté. C’est vraiment un acte à saluer et à encourager. Le Président de la République a toujours agi en bon père de famille en accordant la liberté à des citoyens privés de liberté pour des raisons bien avérées conformément aux dispositions juridiques».

Yaya Doumbouya