Le 24 juin à Conakry, lors du compte rendu du Conseil des ministres, P’Tit Bout Kamara, le porte-voix du goubernement, a annoncé que les médias publics vont être regroupés au sein d’une même structure. Selon lui, la RTG-Koloma et la RTG-Boulbinet vont être érigées en ORTG, Office de la radiotélévision guinéenne. Le projet a été adopté en Conseil des ministres. L’ORTG va évoluer financièrement par ses propres recettes, à côté de la subvention de l’Etat, des redevances perçues sur les sociétés et un fonds spécial destiné à la modernisation des infrastructures et équipements techniques de l’ORTG.
Le ministre a indiqué que le Prési Alpha Grimpeur a demandé une certification des cadres, afin de connaître les qualifications, le profil et les motivations de chacun. «La question des stagiaires a été expressément évoquée, parce qu’il a été estimé que dans le lot des travailleurs de la RTG, il y a des gens qui ont fait plus de dix ans de stage, dont les services rendus à la maison sont énormes. Alors que d’autres employés ne remplissent pas les services attendus. C’est pour corriger cette injustice administrative et des distorsions au sein de l’équipe qu’il a été demandé au ministre de l’Information et de la Communication de faire le point de la situation, avant d’engager la réforme qui transforme le statut de la RTG». Le ministre ajoute que le goubernement souhaite une réforme efficace, qui se passe «dans un esprit de justice et d’équité.» L’objectif est de mettre en place une équipe plus «efficace et plus efficiente», dotée des moyens. Amen ! «Ce n’est pas qu’un changement de statut, c’est aussi un changement de mentalité que nous espérons, un renforcement des moyens et une qualification du personnel». Ainsi choit-il !
De la subvention annuelle
La presse privée a eu sa part de promesse. Parlant du retard du paiement de la subvention annuelle que l’Etat accorde à la presse privée, le ministre P’Tit Bout Kamara a assuré que la misère sera payée, puisque «nous sommes à l’ultime étape qui est celui du payement». Et de promettre qu’il va s’impliquer pour que la subvention soit payée aux médias privés. «Ce n’est pas un refus, une mauvaise foi. Il y a un certain nombre de réformes qui ont été introduites dans la chaîne administrative et financière qui font que les dossiers sont regardés avec beaucoup plus de vigilance et de rigueur jusqu’à ce que ce que la pratique soit assimilée par tous. Je pense que vous allez bénéficier de la subvention instaurée par l’Etat, mais considérée aujourd’hui comme un droit par la presse » privée, a-t-il précisé.
Yaya Doumbouya