Dans une déclaration qu’elle vient de publier, l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique en Guinée s’est félicitée de la récente libération provisoire de quatre opposants à Alpha Condé. Elle y voit «une étape positive vers la réconciliation nationale». Sauf que l’ambassade déplore le «contraste» que crée le gouvernement guinéen avec «l’arrestation et la détention» d’une autre «figure de l’opposition, Kéamou Bogola Haba, le 14 juillet». Bonne lecture de la déclaration américaine.
« L’ambassade des États-Unis se félicite de la récente libération provisoire de quatre membres de l’opposition politique après huit mois de détention provisoire. Il s’agit d’une étape positive vers la réconciliation nationale.
Ce geste contraste fortement avec l’arrestation et la détention de la figure de l’opposition Kéamou Bogola Haba le 14 juillet par le gouvernement guinéen. Cette dernière détention suggère que le gouvernement guinéen continue à arrêter et à réduire au silence les voix politiques de l’opposition.
Les États-Unis réaffirment que l’État de droit et la liberté d’expression sont au cœur d’une démocratie stable, fonctionnelle et crédible. Chacun mérite le droit de s’exprimer, comme le stipule la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Les États-Unis appellent le gouvernement guinéen à renforcer le pluralisme politique et le respect des droits de l’homme, notamment la liberté d’expression et la tenue d’audiences publiques et équitables sans retard excessif pour les personnes qui restent en détention provisoire. Mettre fin à l’apparence de détentions pour des raisons politiques contribuera à restaurer la confiance du public et de la communauté internationale dans la démocratie guinéenne et à encourager le dialogue politique, qui ne peut réussir que si toutes les parties sont convaincues qu’il peut y avoir une issue positive. »
Mamadou Siré Diallo