Les travaux de la session ordinaire unique de la neuvième législature de l’Assemblée nationale ont pris fin le lundi 05 juillet à Conakry. Dans son discours de clôture, Amadou Damaro Camara, président de l’Assemblée nationale, a appelé le chef de l’État à continuer à user de son droit de grâce pour sortir de prison les détenus politiques.
Ce mardi, Dansa Kourouma, président du CNOSC, a salué cette sortie du président de l’Assemblée nationale. «Nous avons adressé un courrier au président de l’Assemblée, pour l’interpeler sur la nécessité de s’impliquer pour que les détenus politiques ou les responsables politiques qui sont en prison, puissent bénéficier d’une procédure judiciaire, diligente, transparente et équitable. Ensuite que ceux qui seront condamnés puissent bénéficier de la grâce présidentielle. Il ne fait pas honneur à la République que des personnalités politiques se retrouvent en prison, ce n’est pas une bonne image pour la démocratie. Que l’Etat sorte de la culpabilisation des partis politiques, ils sont tout simplement des victimes de la République pour la simple raison que notre pays a souscriteaux règles et aux principes démocratiques. Chacun a des droits, des obligations, mais aussi des libertés qu’il faut exercer dans une République».
Il demande au président de la République de tenir compte de la voix de l’Assemblée nationale et de faire preuve de magnanimité : «Une fois encore le Président Alpha Condé est suffisamment encensé avec l’expression Mandela de l’Afrique de l’ouest. Il doit faire preuve de largesse pour que les détenus politiques bénéficient de sa grâce».
Selon Dansa Kourouma, avant que Damaro n’évoque ouvertement le sujet, le CNOSC lui avait déjà adressé trois courriers allant dans ce sens. Il en aurait fait de même pour le Président de la République.
Baïlo Diallo