«Tolérance zéro» est le slogan des examens nationaux. Cette tolérance a continué. Malgré tout, venant des cadres (en bois) du ministère de l’Éducation, des Écoles surtout du privé, ensuite des candidats. Le nouveau ministre, Dr Alpha Amadou Bano Barry, en a fait sa cible principale, avec de nouvelles mesures : 2 000 détecteurs de métaux, environ 300 tablettes pour prendre l’empreinte digitale des candidats.
Ce jeudi 22 juillet, au démarrage du BAC au Lycée Lambanyi II, Dr Bano Barry a réitéré son intention de limiter au maximum la fraude. «Nous espérons que les élèves ont laissé les téléphones à la maison. Si tel n’est pas le cas, celui qui sera pris sera éliminé des examens de cette année. J’utilise mon chapelet, pour m’assurer que le réseau ne puisse pas fonctionner pour les élèves qui vont réussir à venir avec les téléphones et à dribbler tout le monde. Est–ce que ça va marcher ? On le verra à la fin de la journée».
Selon Dr Bano, le nombre de centres d’examens constituait aussi une source de fraude, il l’a réduit: «Nous avons étalé les activités sur trois jours, pour sept matières. Deux matières le premier jour, deux, le deuxième et trois le dernier jour. Nous considérons que ce dispositif va permettre à la fois de ne pas disperser les efforts, mais aussi de s’assurer que les élèves sont suffisamment mobilisés. Nous avons aussi obtenu une réduction du nombre de centres d’examen pour permettre un meilleur contrôle. Ce n’est pas le nombre de salles qui a baissé, c’est le nombre de centres», souligne le ministre qui a mis en place un monitoring pour surveiller les examens en temps réels.
Ce qui permet, dit-il, un meilleur dispositif de couverture sur l’ensemble du territoire national. Les centres de correction ont été délocalisés à Kaloum, Dr Bano compte y passer plus de temps, pour dissuader les correcteurs indélicats et s’assurer que le premier correcteur et le deuxième correcteur n’ont aucun lien.
Oumar Tély Diallo