L’Union des forces démocratiques de Guinée a tenu son assemblée générale virtuelle ce 24 juillet, depuis le domicile de La Petite Cellule Dalein Diallo, prési du parti. Le principal parti de l’opposition, voyant toujours son siège et son QG bouclés par des unités mixtes flics-pandores, à la demande de l’Alphagouvernance. Au menu, dialogue politique, réconciliation nationale, détenus politiques… Comme il est de coutume maintenant, La Petite Cellule Dalein Diallo a choisi comme thématique du jour, la filière coton.

Pour, dit-on, sortir le bled de la crise politique dans laquelle il patauge depuis que le Grimpeur a décidé de s’éterniser au pouvoir, un Cadre permanent du dialogue politique et social a été mis en place. A sa tête, Faux-dé Bangoura, ex-petit-Président, il peine à le faire démarrer. Le prési de l’UFDG qui préfère la réconciliation, accuse le Prési Alpha Grimpeur de diviser le populo : « Il faut tourner cette page douloureuse, en la lisant, en faisant en sorte que les victimes aient droit à la vérité, à la justice, à la réparation, et qu’ensemble, qu’on mette en place des garanties de réconciliation… Alpha n’est pas un homme de réconciliation, c’est un homme de conflit et de désordre. Il ne faut pas compter sur lui pour réconcilier les Guinéens. Il crée les conflits là où il n’y en a pas. On ne peut pas compter sur lui pour la réconciliation. Lui, c’est pour la division et les conflits. Il faut que les Guinéens sachent que l’UFDG a le souci de réconcilier les Guinéens ».

Le 17 juillet, quatre de ses vaillants soldats sont sortis de l’Hôtel cinq étoiles de Coronthie sous conditions. Ils étaient accusés par l’Alphagouverance d’avoir une responsabilité dans les violences qui ont suivi la présidentielle du 18 octobre 2020. La Petite Cellule Dalein Diallo applaudit certes leur libération, mais prévient que le combat continu pour la libération des autres détenus politiques: « J’aime rappeler que ceux qui ont bénéficié d’un allègement de leurs conditions de détention ne sont pas encore libres. Il faut qu’on continue la lutte pour la libération totale et inconditionnelle de tout le monde, parce que ce sont des innocents. Ils ont été appréhendés, détenus et déférés en raison de leurs activités politiques. Il ne faut pas qu’on baisse la garde. Ceux qui sont chez eux, c’est bon, mais il est hors de question de considérer qu’ils sont libérés, d’oublier que les autres restent encore des détenus. Le combat doit continuer, heureusement nous sentons que nous ne sommes pas seuls ».        

S’agissant de la filière coton, à son arrivée à Sékhoutouréya en 2010, le Grimpeur avait fait de cette filière une de ses priorités. Il avait promis monts et merveilles aux producteurs. Ces derniers, généralement en fonction de leur appartenance politique, ont bénéficié de quelques accompagnements, au point que la production est montée jusqu’à 15 000 tonnes entre 2011 et 2015. Depuis, c’est pratiquement la chute libre : « Alpha voulait dépasser le Mali, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. En 2011, il n’a fait que 2 777 tonnes, 4 000 tonnes entre 2012 et 2013, en 2015, il atteint le pique avec 15 000 tonnes. Depuis, ça ne fait que baisser. Cette année, il n’ont fait que 1 900 tonnes. Lors de la dernière campagne agricole, le Burkina Faso est à 491 000  tonnes, la Côte d’Ivoire est à 548 000 tonnes, le Mali, 156 522 tonnes, le Sénégal est à 20 000 tonnes, le Togo, 68 000 tonnes…Ce n’est pas tout, les paysans sont avec ce coton chez eux. Il n’y a rien pour financer cela, les paysans n’ont pas été payés ». Woïka !

Yacine Diallo