Le sort des prisonniers politiques ne cesse de faire couler encre et salive. Quatre des lieutenants du prési de l’UFDG ont recouvré leur liberté sous conditions, le 16 juillet. Oussou Gaoual Diallo et Cie sont sortis de prison, selon un communiqué de l’administration pénitentiaire, pour pouvoir se soigner, en attendant l’ouverture du procès. Une semi-libération saluée par bien des ténors de la politique guinée-haine. Elle est cependant moins commentée par les organisations de la Société civile. Les gens de la société civile, opposés au 3e mandat du Grimpeur, parlent d’une « libération d’otages politiques innocents. »

Chez nos confrères de FIM FM, Dansa Kourouma, prési du CNOSC, a estimé que ces libérations doivent toucher tous les détenus politiques. Histoire, selon lui, d’amorcer une véritable réconciliation nationale : «Ce qui est important pour moi, la série de liberté doit atteindre tous les détenus d’opinion. Ceux qui ont été arrêtés pour des actes criminels prouvés par une décision de justice doivent purger leur peine. Ceux qui sont arrêtés pour leurs opinions ou qui se sont opposés au troisième mandat ou à la modification constitutionnelle sont des prisonniers d’opinion. Tant qu’il y aura un seul prisonnier d’opinion en Guinée, la réconciliation ou le dialogue sera impossible. Il faut qu’ils soient tous libérés», demande-t-il.

A son investiture le 15 décembre 2020, Alpha Grimpeur avait exprimé sa volonté de faire changer les choses, dix ans après sa gouvernance. Il a clamé partout avoir décidé désormais de «Gouverner autrement». Le Grimpeur, pour tenter de faire rentrer dans l’ordre les cadres (en bois) récalcitrants, avait arpenté quelques départements ministériels. Que nenni !  Pour Dansa Kourouma, «la volonté est affichée, mais elle ne suffit pas pour lutter efficacement contre la corruption, la seule profession de foi ne suffit pas. Il y a des mécanismes qui existent dans la lutte contre cette corruption. Le Président de la République doit tout faire pour qu’elles fonctionnent… Malheureusement, il a du mal, parce que les forces d’opposition interne sont plus fortes». Woïka !

Yacine Diallo