En association avec la Mairie de Paris et en présence des soutiens du journaliste français, Reporters sans frontières (RSF) a déployé une banderole sur la mairie du 10e arrondissement de la capitale pour Olivier Dubois, otage d’un groupe armé depuis le 8 avril au Mali.

«Olivier se bat pour nous informer, ne l’oublions pas». Le message de la banderole déployée ce vendredi 16 juillet sur le portail de la mairie du 10e arrondissement de Paris restera visible tout l’été. RSF et l’ensemble de la coordination des soutiens du journaliste français se sont rassemblés ce vendredi 16 juillet alors que Olivier Dubois est depuis 100 jours l’otage d’un groupe armé au Mali.

Le 8 avril, le journaliste français s’était fait kidnapper à Gao, dans le nord-est du pays, alors qu’il avait rendez-vous avec un lieutenant du groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GNIM) pour une interview. Près d’un mois plus tard, dans la nuit du 4 au 5 mai, le journaliste qui travaille principalement pour LibérationLe Point et Jeune Afrique, est réapparu pour la première et unique fois dans une très courte vidéo diffusée sur les réseaux sociaux dans laquelle il indiquait être aux mains de ce groupe armé. Il est à ce jour le seul otage français connu dans le monde.

«Se mobiliser pour la libération d’Olivier, c’est se battre pour le droit à l’information, a déclaré le président de RSF Pierre Haski. C’est aussi faire passer le message que sans des journalistes courageux comme Olivier, nous ne saurions pas ce qu’il se passe dans cette région du Sahel où il est de plus en plus difficile de travailler. RSF reste mobilisée aux côtés des proches du journaliste afin que tout soit mis en œuvre pour qu’il soit libéré.»

 «Cette banderole permettra de mettre un coup de projecteur sur le sort d’Olivier Dubois au cœur de la capitale. Il est important de faire savoir qu’il est otage depuis trop longtemps», a déclaré l’adjoint à la Maire de Paris chargé des relations internationales Arnaud Ngatcha.

Le 8 juin, deux mois après le kidnapping d’Olivier Dubois, RSF avait déjà rassemblé des journalistes ayant eux aussi été otages sur la place de la République à Paris : Philippe Rochot (otage au Liban en 1986), Jean-Jacques Le Garrec (otage aux Philippines en 2000), Georges Malbrunot (otage en Irak en 2004),  Florence Aubenas (otage en Irak en 2005), Roméo Langlois (otage en Colombie en 2012) et Edouard Elias (otage en Syrie en 2013 et 2014).

Le Mali occupe la 99e place sur 180 au Classement mondial de la liberté de la presse 2021 récemment publié par RSF.

Reporters Sans Frontières