«Car oui, si aujourd’hui, nous pensons que ce pays ne vaut pas la peine qu’on se batte pour lui, demain, ce sont nos enfants, nos petits-enfants où même les enfants de ces derniers qui mèneront la lutte au prix de ce que nous, nous tentons de préserver aujourd’hui.
Car oui, quelque soit le temps que ça prendra, il viendra un jour où une génération dira merde et se sacrifiera.
Si aujourd’hui, on préfère mourir dans la Méditerranée plutôt que de mourir pour bâtir un pays que nos enfants ne seront pas à leur tour prêts à fuir, quitte à mourir dans la Méditerranée alors, je me dis que l’esclavage et la colonisation n’étaient pas si injustes finalement (que ceux qui l’on subit me pardonnent).
Si nous, nous ne portons pas notre courage pour nous libérer de nos frères qui nous oppriment, alors de grâce, laissons Thomas Sankara, Mandela, Patrice Lumumba reposer en paix et évitons surtout de nous identifier à eux, car eux ont eu le courage de mourir pour nous. Nous les avons tous trahi.
Si aujourd’hui, nous courons tous vers l’occident pour un bien être, c’est parce que eux, un jour, leurs ancêtres se sont battus pour sortir du joug de la dictature (oui, leur histoire est parsemée de révolutions et de luttes) et les générations qui ont suivi n’ont pas failli.
Choisissons la facilité mes frères, c’est tellement plus reposant.»