Le 29 juillet, Manga Kéïta, nouveau recteur de l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia, UGLC-S, a pris fonction avec tambours et trompettes. La passation de sévices a eu lieu dans un huis clos dans la salle de réunion du Rectorat où le « sorti », Amadou Oury Korè Bah et l’entrant,  ont prononcé des laïus, devant Binko Mady Touré, sécréteur général du ministère de l’Enseignement supérieur et quelques cadres (en bois). Accompagné du sécréteur général, le nouveau recteur s’est ensuite présenté dans la salle de la bibliothèque Américaine où l’attendaient de gens de l’université qui faisaient le boucan.

Le morceau du groupe de Rap Sembèdékè, «Vive Manguè Nènè», entendez «Vive le nouveau chef», tympanisait la salle en boucle. Des nounous et batteurs de tam-tam chantaient à tue-tête et dansaient, pour magnifier le nouveau chef. A midi, Manga Kéïta et sa suite sont entrés dans la salle sous les ovations. Il a fait le tour, pour saluer ses fans et montrer sa joie d’être le nouveau patron de l’UGLC-S.

Binko Mady Touré a salué l’entente qui a existé entre les cadres (en bois) de l’université depuis 2005. «Depuis sa création, les recteurs qui se succèdent à l’université de Sonfonia sont issus du Conseil d’université, cela est très rare. J’ai été recteur dans deux universités, je ne faisais pas partie du Conseil d’université. Je vous demande d’accompagner le nouveau recteur et de le soutenir.» Même dans la dérive ?

Manga Kéïta, le nouveau recteur, a pris l’engagement de servir et réussir la mission qui lui est assignée. Il a posé la question aux cadres : « Êtes-vous prêts à m’accompagner ? » « Oui ! oui ! », a répondu, en chœur, les cadres présents qui ont joué l’applaudimètre jusqu’au fou. Et le nouveau recteur de dire : «Je signe avec vous un pacte, c’est celui de la réussite.» Ainsi, choit-il !

Les participants avaient souhaité entendre le sortant s’exprimer sur la misère de 200 millions de francs glissants et poussière qui avaient disparu dans un coffre-fort retrouvé vide dans Coyah en fin janvier dernier. L’enquête fuit son cours auprès de la flicaille, dit-on. Les curieux attendront le 31 février, pour être mieux situés. Eh, oui !

Ibn Adama