Le 30 juin, dans un communiqué, le goubernement guinéen a invité le populo à s’abstenir à la vente et à la consommation de la viande de dinde. Les plaintes pleuvent, notamment des vendeurs.
«Cette décision nous inquiète, cela nous empêche de travailler normalement, les clients se méfient. Il y a des années que mon mari ne travaille pas, c’est à moi toutes les charges de la famille : nourriture, loyer, scolarité. Mais, nous ne pouvons rien contre la décision de l’État, tant de même nous lui demandons de faire retirer la qualité incriminée du marché afin que nous puissions reprendre notre commerce», plaide Hélène Yombouno, vendeuse de dinde, à Yembéya, commune de Ratoma.
Le voisin, Ousmane Soumah: «En chômage, je me suis lancé dans la vente de cette volaille. Ces derniers temps, les activités tournent au ralenti. Et cette affaire de contamination de dinde en provenance de la Pologne qui intervient. L’État aurait dû assurer le contrôle de la qualité du produit avant qu’il ne se propage sur le marché. Maintenant que faire ?»
Amadou Diallo à Cosa, se lamente : «D’habitude, je vendais 5 cartons par jour, ce n’est plus le cas, mes produits proviennent de la France.» Djenab Diallo, elle, a arrêté la vente de la viande de dinde.
Bafodé Soumah, premier conseiller de la ministre du Commerce, a déclaré le 1er juillet, qu’aucun stock de la viande de dinde incriminée n’a été saisi, pour le moment.
Bailo Diallo