L’établissement aurait dû être livré et inauguré en 2019, le chantier est toujours en cours. Le 27 août, le ministre de la Santé et celui de la Coopération l’ont visité, ordre du Prési Alpha Grimpeur. Constat : les travaux sont presque finis, les équipements qui ne demandent qu’à servir menacent mine.
Dr Aboubacar Conté, directeur national des établissements sanitaires et des soins s’alarme : «Les travaux de génie civil sont presque finis. Mais notre inquiétude réside au niveau des équipements dont la mise en fonction dépend de l’ouverture progressive des services. À ce jour, un risque de détérioration plane sur ces équipements qui, depuis leur installation dans des salles fermées, sont exposés aux intempéries. Nous risquons de les perdre ».
Le ministre de la Santé, Rémy Lamah, a enragé de voir détériorer des équipements acquis à des milliards de francs glissants. Eltaief Freddj, responsable du bureau d’étude tunisien, chargé de l’analyse et de l’orientation des équipements, tire la sonnette d’alarme : «Si rien n’est fait, ces matériels seront tous gâtés. Ce serait une perte énorme pour la Guinée et ses partenaires techniques et financiers».
Le hic est que la partie guinéenne n’a pas versé sa part de contribution, le décaissement de la dernière tranche des fonds de la BID, Banque islamique de développement, se fait toujours attendre, ainsi que le payement des arriérés des entreprises qui assurent la rénovation. Tout ceci paralyse la finalisation du chantier.
Le ministre de la Coopération, Amadou Thierno Diallo, fait office de gouverneur suppléant de la BID en Guinée. Il s’est engagé à rencontrer partenaires et bailleurs d’un côté et concessionnaires privés d’autre part, pour que la Banque islamique de développement (bailleur majeur de ce projet), accepte de financer le reste des matériels, finaliser leur installation et former le personnel.
Oumar Tély Diallo