Le district de M’Bônet, à 35 kilomètres de Dinguiraye, a connu une mésentente ces derniers temps liée à la gestion du bureau du district. La mairie de Banora dont le village relève, faisait face quant à lui à un dysfonctionnement de son conseil communal de longue date. Le 4 août, le préfet de Dinguiraye, Ibrahima Barboza Soumah, s’est rendu à M’Bônet, à la tête d’une délégation composée entre autres du maire de Banora. Objectif, réorganiser et redynamiser le bureau du district et le conseil communal, mais également l’épineuse question de la gestion du marché de M’Bônet, construit en 1996.
« Nous sommes-là suite à une plainte formulée par le conseil communal de Banora pour la gestion du marché de M’Bônet. Nous avons fait une restructuration du bureau du district, démembré depuis plus de quatre ans. Malheureusement, ceux qui étaient là ne connaissaient pas le rôle du conseil de district », a déclaré le préfet.
Comme approche de solution, renchérit-il, « Nous avons rappelé à tout le monde le fonctionnement, la composition, l’utilité et le rôle attendu du conseil de district. Nous avons également demandé le soutien, l’accompagnement et la mobilisation de tous les citoyens autour de leurs structures dirigeantes en vue de s’orienter vers le développement, qui ne peut s’obtenir sans l’unité et la paix entre tous les citoyens ». Résultat, poursuit Ibrahima Barboza Soumah : « L’adhésion était totale et nous sommes parvenus à un consensus. Nous avons ensemble choisi les dirigeants du district et avons meublé la composition du conseil communal. Il revient à monsieur le maire de Banora de valider notre proposition ».
En ce qui concerne la gestion du marché, l’autre pomme de discorde à M’Bônet, le préfet précise : « Désormais, la gestion du marché revient à la commune, d’ailleurs gestionnaire de toutes les infrastructures marchandes de sa juridiction ».
Macky Guissé, activiste de la société civile, natif de M’Bônet, est l’autre artisan de la résolution du conflit : « Aujourd’hui, c’est un grand jour pour moi ! Nous avons conclu une longue démarche, un long combat par un résultat positif qui est la réorganisation du bureau de notre district. Cela fait trois ans que nous sommes dans le processus qui vient d’aboutir. Je me rappelle qu’en 2018, nous avons même brûlé des pneus, parce que nous étions contre la gestion chaotique de l’équipe dirigeante d’alors. Mais nous avons fait travailler nos têtes en faisant des sensibilisations, des concertations entre les différents acteurs notamment les jeunes, les femmes, les sages et les autorités. Tout le monde était pour le consensus autour d’un bureau de district. Nous remercions toutes les autorités ».
Baïlo Diallo