La Guinée a émis des doutes sérieux qui compromettent la crédibilité des autorités ivoirienne sur le cas dit Ebola notifié. Selon Dr Sakoba Keita, directeur de l’ANSS, des interrogations légitimes persistent.
Après analyse des rapports des investigations menées en Côte d’Ivoire et en Guinée, il y a eu beaucoup d’interrogations : « La préfecture de Labé, le lieu de départ de la jeune fille, n’a jamais enregistrée de cas d’Ebola durant les trois épidémies de la Guinée. Aucun contact n’a développé la maladie jusqu’à maintenant. Dans sa famille à Labé, il n’y a pas eu de cas suspect ».
Plus encore, note Sakoba Keita, l’équipe guinéenne partie assister à la prise en charge du cas en Côte d’Ivoire, arrivée depuis le 16 août, n’a pas pu avoir accès à notre sœur qui a été isolée. « Le refus de l’accès à cette malade a augmenté le niveau de réserve des autorités sanitaires guinéenne ».
Autre doute raisonnable, depuis 20 ans, la Côte d’Ivoire n’avait pas notifié un cas d’Ebola, contrairement à la Guinée « mieux outillée sur la gestion de cette maladie ». La Guinée a demandé aux autorités ivoiriennes de lui envoyer des échantillons des prélèvements sur la patiente pour une contre-expertise. La Cote d’Ivoire a refusé. Autant d’interrogations qui ont mis la puce à l’oreille de la Guinée.
« On n peut pas se tromper », a répondu Serge Eholié, porte-parole du ministère ivoirien de la Santé : D’insister au micro de l’AFP « Les autorités guinéennes doutent du diagnostic clinique, moi je ne doute pas de mon analyse. Je suis infectiologue et clinicien, on ne peut pas se tromper dans la présentation clinique ». Pour lui, la patiente avait tous les symptômes d’un cas d’Ebola.
Oumar Tély Diallo