De par le passé, l’augmentation du prix du carburant avait toujours été contestée par les centrales syndicales. Mais par les temps qui courent, ce sont certains d’entre eux qui sont devant les médias et autres canaux de communication pour défendre ce rajustement ‘’de trop pour le peuple’’ qui souffre déjà le martyr. Voilà que les syndicaleux veulent imposer par tous les moyens aux syndiqués une reconduction du prix du transport actuel, au motif que le gouvernement a satisfait de nombreuses revendications. Parmi ces revendications, ces syndicaleux citent notamment la levée des barrages de contrôle sur les routes nationales. Ousmane Horoya Sylla, secrétaire général du syndicat des transporteurs estime que c’est une avancée majeure. D’ailleurs, selon lui, les prix des transports urbain et interurbain ont connu des augmentations sans que le carburant ne connaisse une hausse : « L’augmentation du prix du carburant c’est au niveau national et international. La Guinée ne produit pas de carburant.  Cette fois-ci, avec une négociation de plus de trois mois, nous avons trouvé que c’est le syndicat qui n’était pas à jour. Ce qui fait qu’après la volonté du gouvernement, nous avons accepté l’augmentation ». Horoya Sylla compte sur la sensibilisation pour faire avaler cette couleuvre à ses camarades réfractaires.  

Aujourd’hui, sur le terrain, force est de constater que les chefs syndicaux qui ont négocié cette augmentation sont pratiquement des généraux sans troupe. Les chauffards du transport urbain et interurbain ne comptent pas se plier au dictat d’un syndicat. Ce mercredi, A Conakry, le tronçon coûte 2000fg. Le transport entre Conakry et Kindia serait déjà passé à 80000fg et celui de Conakry-Labé varierait entre 180 000 et 200 000fg. 

Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes ont expliqué cette hausse par la volonté du goubernement de faire payer aux Guinéens la facture salée de l’organisation du referendum, des élections légis-tardives et de la pestilentielle 2020.

Ibn Adama