Les denrées de première nécessité ont connu une hausse de prix sur le marché, consécutive à l’augmentation du prix du carburant à la pompe, en déduisent les commerçants. C’est l’avis de Mamadou Yéro Barry, tenancier d’une boutique d’alimentation générale au carrefour de Cosa: « Quand le prix du carburant augmente, la flexibilité s’applique au niveau de tous les prix des denrées de première nécessité. Hier (mercredi 11 août, ndlr) quand je suis allé au marché de Madina, pour m’approvisionner en marchandises, j’ai trouvé que tous les prix ont augmenté. C’est ce qui nous pousse aussi à augmenter le prix de vente. Nos fournisseurs disent que les taxes et le prix du transport ont augmenté suite à l’augmentation de celui du carburant ».
Monsieur Barry de renchérir sur les autres dépenses auxquelles ils font face le long du circuit commercial : « Nous payons les gens pour embarquer nos marchandises. Nous payons également pour son transport et son débarquement. En plus de tout cela, le prix du loyer est cher. Beaucoup de clients nous reprochent l’augmentation fantaisiste des prix, pourtant le problème n’est pas à notre niveau ».
Mamadou Oury Diallo, commerçant au marché de Koloma, revient sur la variation des prix : « D’habitude, nous vendons un sac de riz « Bangladesh » de 50 kg à 325 000 GNF, maintenant il est vendu à 335 000 GNF. Un sac de sucre était à 370 000 GNF, hier il coûtait 385 000 GNF. Aujourd’hui (jeudi 12 août, ndlr), j’apprends qu’il est vendu à 400 000 GNF au marché de Madina. Un bidon d’huile d’arachide était à 305 000 GNF, actuellement il est à 330 000 GNF. Soit une augmentation de 25 000 GNF sur chaque bidon d’huile. Un carton de « mayonnaise Bama » de 5 kg est à 340 000 au lieu de 315 000 GNF avant l’augmentation du prix du carburant, tandis qu’une boite de 5 kg est à 115 000 au lieu de 100 000 GNF. Nous demandons au gouvernement de revoir cette situation ».
Baïlo Diallo