L’augmentation des prix du carburant à la pompe fait jaser dans la cité. Alors que le goubernement tente de justifier le passage du litre de 9000 à 11 000 francs glissants, acteurs de la classe politique, membre des organisations de la société civile crient à une mesure qui asphyxie des citoyens qui ont déjà du mal à faire face à la pandémie du Covid-19. Pour Ibrahima Sory Diallo, dépité et membre du bureau de l’Assemblée nationale, le goubernement a agi de façon unilatérale : « Les gens ont fait ça sans demander l’avis de qui ce soit. L’Assemblée nationale n’a pas été consultée, nous avons juste vu une décision tombée. Nous avons été très étonnés de l’apprendre comme ça. Nous sommes en vacances parlementaires, mais les décisions du Président de la République ne sont pas statiques, elles peuvent être réexaminée. C’est une décision qui n’est pas bien du tout, dans la mesure où les citoyens ont du mal à joindre les deux bouts à cause du Covid-19 ».

Pour minimiser la répercussion de cette hausse sur la vie du populo, le goubernement compte notamment sur le syndicat des transporteurs. Ce dernier a convenu avec les autorités d’une reconduction des prix actuels en ce qui concerne les transports urbain et interurbain. Une erreur, selon le prési de l’ADC-BOC : « Ce n’est pas un syndicat qui met le carburant dans les véhicules des chauffeurs. Le prix a augmenté à la pompe, les chauffeurs vont forcément augmenter le prix des transports. Nous ne savons pas pourquoi les syndicalistes ont accepté une mesure, mais elle risque de ne pas être respectée. A partir de là, les prix, notamment des denrées de première nécessité seront proportionnels à cette augmentation. Que le gouvernement ne soit pas étonné de la prochaine flambée des prix. Il pouvait attendre la fin de la pandémie de Covid-19 pour penser à augmenter les prix du carburant ».

Au moment où le bled fait face à une troisième vague du Covid-19, Ibrahima Sory Diallo dit qu’il s’attendait plutôt à ce que « le gouvernement allège certaines charges des populations à cause des restrictions sanitaires qu’il a prises ».

Yacine Diallo