Tibou Kamara frappe encore. Depuis qu’il a pris les commandes de la communication officielle du goubernement, le ministre s’illustre plus par ses diatribes et autres tribunes visant les opposants au Prési Alpha Grimpeur que de ses activités au département de l’Industrie et des PME. Alors que la polémique née du mandat d’arrêt international émis par la Guinée contre Sékou Koundouno, responsable des stratégies et de la planification du FNDC ne retombe toujours pas, le porte-voix du gouberement en rajoute une couche.
Lisez :
Un mandat d’arrêt ou d’autres actes venant de la justice relèvent de sa compétence et sont du domaine de la Loi.
Le Gouvernement n’a pas pour vocation de commenter les décisions de justice, ou d’épiloguer à propos d’actes juridiques pris par des magistrats.
Beaucoup de personnes le font déjà – et mal -, en appelant ainsi de leurs vœux, sans s’en rendre compte peut-être, l’anarchie et le désordre que peut entraîner l’absence de l’autorité judiciaire dans un pays ou simplement son affaiblissement. Ce qui représenterait pourtant un péril pour tous.
Plutôt que de s’engager dans la voie de la responsabilité, sans laquelle il n’y a pas de droits ni de liberté pour personne, d’aucuns ont délibérément choisi le chemin de travers qui consiste à s’attaquer systématiquement aux décisions de justice à des fins politiques ou pour des motivations inavouables.
La justice a pour vocation de réprimer la délinquance et les crimes, pour préserver la stabilité de l’Etat et de ses institutions et garantir la paix sociale aussi. Nul ne saurait être au-dessus de la loi et ne peut donc se croire intouchable en République et dans un Etat de Droit. Ceux qui craignent la justice et ne veulent pas faire face aux magistrats ont tout intérêt à éviter ce qui pourrait les conduire devant dame Thémis.
En tout cas, la justice n’est pour personne, elle n’est contre personne, n’écoute pas les clameurs ni ne cède au chantage et aux pressions d’où qu’elles viennent. En Guinée comme ailleurs.
Que chacun le comprenne : on ne peut pas tout se permettre au nom de la Démocratie, ou dire n’importe quoi sur n’importe qui au compte de la liberté d’expression.
C’est le message que la justice partout envoie aux citoyens.
Tibou Kamara