Les ministres africains de la Santé et les représentants des différents pays se sont réunis virtuellement ce mardi 24 août pour la 71è session du Comité régional de l’OMS pour définir les priorités en matière de santé pour les 12 prochains moins.
Cette année, le Comité régional est consacré aux différentes façons d’intensifier la riposte à la COVID-19, de relancer les efforts visant à mettre fin à toutes les formes de polio, d’éliminer le cancer du col de l’utérus, ainsi que de renforcer l’utilisation des technologies liées à la santé.
La réunion est aussi l’occasion de discuter des mesures d’amélioration d’un vieillissement sain sur le continent, du renforcement de la lutte contre la tuberculose, le VIH, les infections sexuellement transmissibles et l’hépatite, de la fin de la méningite d’ici 2030.
Mais la Covid-19 a ravi la vedette aux autres thèmes. La première ministre du Togo, Victoire Tomegah Dogbé, au nom de son Président Faure Gnassingbé, a appelé à une plus grande solidarité pour garantir l’équité d’accès aux vaccins contre la Covid-19.
Pour le Directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, les pays africains doivent soutenir un traité international ou tout autre instrument légal permettant d’améliorer la coopération internationale : «La crise liée au vaccin illustre la faiblesse fondamentale aux racines de la pandémie : manque de solidarité mondiale et de partage ; partage d’informations et de données, d’échantillons biologiques, de ressources, de technologie et d’outils».
Le défi
En Afrique, selon la conférence, le cancer du col de l’utérus est le deuxième cancer le plus répandu chez les femmes. En 2020, plus de 72 000 femmes en sont décédées. «Malgré la disponibilité de vaccins sûrs et efficaces qui préviennent l’infection, seuls 16 pays ont actuellement des programmes d’administration du vaccin contre le virus du papillome humain (HPV)». L’OMS s’engage à faire en sorte que 90 % de toutes les jeunes filles de 15 ans et plus soient vaccinées d’ici 2030 et soutient les efforts visant à accélérer l’élimination de ce cancer en tant que problème de santé publique d’ici 2030.
Les délégués au Comité régional débâteront demain mercredi et jeudi de la manière d’améliorer l’accès aux technologies d’assistance en Afrique sub-saharienne, où la prévalence de l’invalidité varie de 15% à 25%, et où plus de 200 millions de personnes ont besoin d’au moins un produit d’aide technologique. La Région vise à avoir 40% de sa population ayant besoin de produits d’assistance technologique à y accéder d’ici 2030, sans souffrir de difficultés financières.
Oumar Tély Diallo