Depuis la présidentielle du 18 octobre 2020, la vie au sein de l’Union des forces démocratiques de Guinée n’est pas un fleuve tranquille. Entre arrestations de militants, de responsables et départ d’autres cadres du parti, l’inquiétude grandit du jour au lendemain. Acculés de toutes parts, Cellou Dalein Diallo et ses militants tentent de maintenir le bateau. Malgré la libération de quatre de ses lieutenants, le président de l’UFDG ne s’est pas empêché d’exprimer ses mises en garde contre une certaine volonté du Président Alpha Condé «de faire imploser» son parti. Selon lui, le Chef de l’Etat chercherait à retourner les propres militants de l’UFDG contre le parti.
Bien de militants estiment que la campagne de démotivation aurait déjà commencé. Des cadres du parti s’appuieraient sur le fait qu’il n’y ait pas d’élections dans les prochaines années, pour demander aux jeunes de se consacrer à autre chose au détriment de l’UFDG. Face à cette situation, des coordinations de l’UFDG Afrique, Europe et Amérique se sont fait entendre. Elles appellent les militants à «une campagne de mobilisation hardie, à de larges concertations et sensibilisation face aux manœuvres de déstabilisation de l’UFDG ourdies de l’intérieur ou de l’extérieur du parti. Ces manœuvres orchestrées par le dictateur Alpha CONDÉ et son régime ne passeront pas face à l’UFDG, un parti qui allie puissance et cohésion. C’est le lieu de saluer la fermeté de la ligne politique prônée par la Direction nationale et le Président de l’UFDG».
Ces coordinations saluent la libération des quatre responsables de l’UFDG, mais n’oublient pas Foniké Menguè, Etienne Soropogui et les dizaines d’autres anonymes qui croupissent dans les différentes prisons du pays : «Cette libération conditionnelle n’est en réalité qu’un allègement des conditions inhumaines de détention à la Maison centrale de Conakry. Nous remercions tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à cette libération. Cependant nous n’oublions pas et nous exigeons la libération sans condition des autres otages, Étienne SOROPOGUI, Ismaël CONDE, Foniké MENGUE, El Hadj Abdoulaye BALDE (Imam de Wanindara), El Hadj Allarény, El Hadj Saliou Diouldé (U.S.A.), Mamadou Diouldé Diallo, Cameraman UFDG ainsi que des centaines de militants et sympathisants anonymes de l’UFDG, de l’ANAD et du FNDC, tous kidnappés tout au long des scrutins de l’année 2020 qui restera une année de triste mémoire en Guinée».
Yacine Diallo