Plusieurs travailleurs de l’entreprise chargée de la gestion du train Conakry Express, ont été suspendus. Selon Ibrahima Camara, porte-parole des travailleurs, c’est suite à une réunion qu’ils ont tenue à la Cantine(Simbaya),  le 13 aout, pour réclamer des arriérés de salaire, qu’ils ont été suspendus. Parmi une dizaine de travailleurs qui a tenu la réunion, cinq sont suspendus dont 4 techniciens. Il accuse la direction générale de l’entreprise de les empêcher de réclamer leurs droits.

Joint au téléphone ce jeudi 19 aout, Ibrahima Camara, revient sur la suspension des travailleurs de la société : « Comme d’habitude, nous passons des mois sans être payés, pourtant nous sommes des pères de famille. Donc, nous avons  formé un groupe d’une dizaine de travailleurs, pour tenir  une réunion couverte par FIM FM et Espace FM, afin de discuter des  démarches qu’il faut pour réclamer nos salaires de deux mois. Le vendredi 13 aout, nous nous sommes  retrouvés à la Cantine pour parler du paiement de nos salaires, la régularisation de notre situation en général, notamment : le contrat de travail et le statut. C’est à l’issue de cette réunion que nous avons appris que nous sommes suspendus. Nous n’avons reçu aucune note officielle dans ce sens, nous annonçant cette décision. C’est de bouche à oreille que nous avons  été informés que cinq des dix personnes qui ont tenu la réunion ont été suspendues. Maintenant, ils nous ont demandé d’aller chercher nos papiers de suspension pour savoir les raisons de leur décision. Ils nous ont fait comprendre que nous avons permis aux journalistes de prendre la photo du train  sans aucune autorisation. Mais nous ne reconnaissons pas cela parce que nous n’avons dit à personnes d’aller prendre des photos ».

Pour Ibrahima Camara, les démarches continuent jusqu’à l’amélioration de leurs conditions de travail : « Nous comptons faire des démarches auprès du département pour régler notre situation. Hier nous avons adressé une lettre au ministère des transports pour solliciter une audience avec le ministre ».

Baïlo Diallo