Dans le cadre des concertations avec les Forces vives du pays, les fondateurs des écoles et universités privées ont été reçus par le CNRD, Comité national du rassemblement pour développement, le 22 septembre au Palais du peuple.

Après la rencontre, Abdourahmane Bella Bah, fondateur du groupe scolaire «Les dragons», est revenu sur les préoccupations des fondateurs des écoles privées : «Nous venons de répondre à l’appel du CNRD, qui a eu la bienveillance de penser aux fondateurs des écoles et universités privées, c’est une première dans notre pays. Aujourd’hui, 70% des écoles à Conakry sont du privé. Nous avons échangé sur le calendrier de la rentrée scolaire 2021-2022. Nous lui avons indiqué que nous sommes inquiets, parce que jusqu’à présent, il n’y a pas eu de date pour la réouverture des classes. En Guinée, nous n’avons pas un calendrier officiel pour la rentrée scolaire, il est important de travailler sur cela maintenant pour ne pas que le calendrier des examens bascule. Nous lui avons interpellé sur la dépolitisation de l’éducation. Il ne faudrait pas qu’il y ait un bon score dans telle ou telle région. Il faut que nous pensions à la formation des élèves et à l’avenir de la Guinée. Nous lui avons signalé la corruption à outrance dans le système éducatif, parce qu’il y a des écoles qui travaillent bien pour un bon résultat, d’autres par contre passent par le petit filet pour avoir un bon score.

Le Colonel Mamadi Doumbouya a eu une écoute favorable à nos différentes préoccupations. Certains ont émis l’idée de subvention, mais je pense qu’étant entrepreneur, il est plus utile de mettre en place un fond de garantie, un système de crédit bonifié, pour permettre à chacun d’aller à la Banque et solliciter ce dont il a besoin. Quand nous parlons de subvention, nous savons comment cela se passe en Guinée. Nous espérons que très prochainement, il y aura une date pour la réouverture des classes.»

Mme Tounkara Mariame Diallo du CS St-Georges et de l’Univ. Mercure international

Madame Tounkara Mariame Diallo, fondatrice du Complexe scolaire Saint-Georges et de l’université Mercure International est plutôt satisfaite : «Nous avons posé des doléances principalement pour faire revenir les étudiants dans les universités privées et la formation des enseignants. Nous  avons également parlé du calendrier universitaire. Le président du CNRD nous a répondu qu’il est disponible pour la bonne marche de l’éducation dans notre pays, d’où l’appel à la concertation. Je suis satisfaite, parce que nous sommes accueillis dans la tranquillité, la sérénité et l’ordre le plus absolu. Toutes les réponses du CNRD à nos  préoccupations ont été satisfaisantes. »

Bailo Diallo