Comme les partis politiques, les organisations de la société civile foisonnent en Guinée. Ces gens de la société civile ne veulent pas se faire conter la nouvelle page de l’histoire du pays, ouverte après le coup d’éclat du 5 septembre. Contrairement à hier, début des concertations avec les Forces vives, la junte du Comité national du rassemblement et du développement, CNRD, a réussi à cantonner la pléthore de  curieux se faisant appeler société civile. Ce 15 septembre, il n’y a pas eu de bousculade à l’Esplanade du Palais du peuple, cadre des bavardages. Mais le désordre continue.

N’ayant pu accéder à la Salle, ces personnes se lamentent, impuissantes. «J’ai circulé partout pour pouvoir entrer, mais on m’a bloqué partout, au niveau des entrées. Comme ce sont des militaires, je n’ai pas insisté », s’est lamenté un gars, resté dehors.

On a l’impression qu’il n’y a aucun critère précis, pas de choix non plus : les premiers venus accèdent à la Salle. Pour une activiste de la société civile, les acteurs seront reçus en deux groupes. Déjà, une liste est en cours d’élaboration. Sauf que cette info n’a pas été confirmée par le CNRD. Aussi, le calendrier des rencontres est préétabli, après la société civile, il revient aux Guinéens de la diaspora d’être reçus.

Dès 9h, la Salle de l’hémicycle avait refoulé du monde. Le colonel Mamady Doumbouya est arrivé vers 10h 20 minutes. Les concertations sont en cours.

Ibn Adama, depuis le Palais du peuple