Les concertations sont devenues un lieu où tout le monde expose ses problèmes. Le président de la junte a du pain sur la planche. Pourrait-il régler tous ces maux durant la transition ? Les concertations se poursuivent, et apparemment aucune entité ne sera oubliée. Ce 21 septembre, après les magistrats, ce sont les promoteurs immobiliers et les associations de santé qui ont été reçus à l’hémicycle du Palais du peuple, par le colonel Mamadi Doumbouya, président du CNRD. Comme leurs prédécesseurs, ils ont étalé leurs problèmes au quotidien.
Amadou Oumar Kann, promoteur immobilier, a expliqué que sa corporation a parlé des problèmes liés à l’acquisition des domaines pour l’habitat, au logement, à la construction. «Chacun de nous a expliqué ses problèmes. A la fin de la rencontre, il a été convenu qu’on va faire en sorte que la vente des terres, la construction et le logement soient enfin règlementés, pour une facilité pour les Guinéens. Le président de la junte a promis de faire en sorte de répondre à nos préoccupations mais il a dit que c’est ensemble que nous pourrons travailler. Nous espérons que cette fois ci les choses vont changer.»
Pour Mamoudou Kouyaté, agent immobilier, le secteur de l’immobilier n’est pas règlementé. «Il faudra tout faire, pour que tous puissent avancer. Par exemple, dans le secteur de l’immobilier, on constate que des gens qui ne sont pas professionnels se retrouvent dans le secteur, alors que ce sont des transactions importantes. Des transactions sont effectuées sans la participation des notaires à tous les niveaux, ce qui met en cause la légitimité de certaines transactions. Le colonel Doumbouya veut également que le secteur là ne soit plus un moyen de blanchiment des capitaux». Selon lui, le président du CNRD a appelé tous les différents ordres à se donner la main et à respecter la loi. Le CNRD, pour sa part, mettra une réglementation en place, pour que désormais, nous puissions tous évoluer sur la même base.
Moussa Cissé, représentant des biologistes, lui veut le renouvèlement de agents de santé. «Nous avons expliqué nos problèmes. Aujourd’hui, si vous partez dans les structures de santé, elles ne sont vraiment pas présentables. Aujourd’hui dans notre système de santé, ce sont des vieux qui servent. Il faut les changer, il y en a qui ont fait plus de 30 ans, ils font le même travail, on ne peut plus rien avoir eux. Il faut donner la responsabilité aux jeunes qui veulent travailler. Si cela est fait, les choses peuvent avancer. Nous voulons le changement au même titre que les nouvelles autorités».
Ibn Adama