Le 18 septembre au Palais du peuple, Laye-M’a-dit Doum-bouillant, le prési du CNRD, a exhorté les syndigaleux à s’unir, pour défendre les travailleurs. A la fin de la rencontre, Amadou Diallo, le Secrétaire gênant de la CNTG (Confédération nationale des travailleurs de Guinée), a déclaré qu’ils profiteront de ce « message fort », pour revenir à l’union syndicale en Guinée. Parce que « c’est cela le bonheur et la prospérité » de la classe ouvrière guinée-haine. Durant le régime déchu le 5 septembre, le mouvement syndical a été éprouvé : les fissures et les divisions orchestrées par le régime étaient lésion.
Le SMIC (Salaire minimum interprofessionnel garanti) fixé à 440 000 francs glissants a été aussi abordé. Selon Amadou Diallo, Laye-M’a-dit Doum-bouillant en a pris bonne note. «Nous allons nous concerter pour nous unir au bonheur de tous les travailleurs de Guinée », a-t-il promis.
Aboubacar Soumah, «le rebelle » de l’autre, et secrétaire gênant du SLECG (Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée), a déclaré que le mouvement syndical a fait part au CNRD du manque et de la vétusté des infrastructures scolaires, du faible niveau de certains bouffe-la-craie. «Mamady Doumbouya a déploré la division syndicale et a dénoncé la récupération des organisations syndicales par le pouvoir déchu», a déclaré Aboucar Sous-mât.
Abdoulaye Show, le Sécréteur général de l’USTG (Union syndicale des travailleurs de Guinée) estime, pour qu’il ait une nouvelle Guinée, il faudrait que chacun lâche du lest, mette son ego de côté, afin que « nous nous retrouvions autour de la table.» Comment, s’interroge-t-il, quand on sait que les deux factions de l’USTG ont failli en venir aux mains. «La bande de Mamou est venue avec des loubards pour nous attaquer, nous insulter. Ils ont voulu se jeter sur nous, mais c’est la sagesse de certaines personnes qui les ont empêchés. C’est inacceptable ! C’est difficile, la réconciliation dans ces conditions. Ils ne voulaient pas qu’on entre au Palais du peuple, pensant encore qu’ils ont les privilèges du régime déchu. Mais ce régime est parti définitivement. Aujourd’hui, nous avons une Guinée nouvelle que nous allons construire ensemble.» Ouille !
Yaya Doumbouya