Le 16 septembre à 7 heures, le corps de Bangaly Camara a été tiré d’un caniveau à Cosa (banlieue de Conakry), à quelques mètres de chez domicile. Agé de 34 ans, Bangaly Camara travaillait dans une société de gardiennage le postant à l’une des stations Total de Cosa. Samba Camara, le grand-frère du défunt témoigne : «C’est le matin qu’on m’a informé de cette découverte. Lorsque j’ai vu le corps de mon petit-frère, je n’en croyais pas mes yeux. On a vu un peu de sang sur lui, notamment au niveau du visage, où on a aussi constaté quelques blessures.»

Tiani Camara, le père du défunt ajoute : «Mon frère est venu taper à la porte, pour me dire de me lever, qu’il y avait quelque chose à voir. Arrivé au bord de la route, je trouve que c’est Bangaly Camara qui juchait dans le caniveau, inerte, couché sur le ventre. On l’a tiré de-là  pour le déposer sur la véranda. Les médecins sont venus transporter le corps à l’hôpital, pour faire une autopsie.»

Dans la famille du défunt, c’est l’émoi. Amis, collègues et voisins pleurent un jeune «sérieux, honnête et courageux». Son père ignorant les circonstances de sa mort s’en remet à Dieu. «C’est le destin. Et si c’est quelqu’un qui l’a tué, Dieu arrangera cela à l’au-delà. Nous avons fait une doléance, afin qu’on nous restitue le corps et qu’on procède à son inhumation. Ils ont dit qu’ils vont faire l’autopsie. L’acte n’est pas passé devant nous, c’est pourquoi le courage nous revient», se console le père de feu Bangaly Camara.

Yaya Doumbouya