Lors d’une réunion dans la soirée du 16 septembre, présidée par la secrétaire gênant Louise Mushikiwabo, l’OIF (Organisation internationale de la francophonie) s’est prononcée sur la situation politique en Guinée. L’OIF s’est rangée derrière la CEDEAO et de l’Union africaine, rejetant le putsch perpétré le 5 septembre contre le régime du Prési Alpha Grimpeur. « La prise du pouvoir par la force, quelles qu’en soient les motivations, est une violation des lois de la République et contraire aux valeurs et principes consignés notamment dans les Déclarations de Bamako. Rien ne peut justifier une telle violation de nos principes fondamentaux. C’est pourquoi j’ai immédiatement et fermement condamné le coup d’État en Guinée », explique la secrétaire gênant. Une condamnation de principe ou une réelle volonté de mettre la pression sur la junte au pouvoir. La Francophonie a, en tout cas, décidé d’écarter le bled de ses instances, du moins jusqu’au retour à l’ordre constitutionnel. « Dans une résolution adoptée à l’unanimité, le Conseil permanent de la Francophonie a décidé de suspendre la République de Guinée de la Francophonie, tout en maintenant les programmes de coopération multilatérale francophone, notamment ceux en soutien au processus de rétablissement de l’ordre constitutionnel et démocratique », relaie la déclaration.
L’OIF ne s’est pas arrêtée là. Elle exige désormais la mise en place rapide d’un gouvernement d’union nationale dirigé par un civil. Elle réclame également la libération immédiate et sans conditions du Prési déchu Alpha Grimpeur. Le reste, la Francophonie s’aligne derrière les démarches de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest et de l’Union africaine. Déjà, ce 17 septembre, une délégation de la CEDEAO est arrivée à Conakry afin de tirer les choses au clair avec la junte au pouvoir.
Yacine Diallo