Arrivé au pouvoir en 2010, Alpha Grimpeur s’était maintenu par les fraudes électorales jusqu’à la libération de la Guinée de sa dictature le 5 septembre 2021. Il s’était ouvert la voie d’une présidence mafieuse à vie par un brigandage des urnes pour éviter de répondre de ses crimes de sang et économiques devant la justice. Ceux qui, par leur silence l’avaient couvert, prennent parti pour lui contre le peuple victime de Guinée. «J’ai trouvé un pays, pas un État». Il ne connaissait pas le peuple. Battu à l’élection présidentielle en 1998 il avait été arrêté à franchir la frontière avec la Côte d’Ivoire. S’il avait réussi, des groupes armés envahissaient la Guinée à partir de pays limitrophes. En septembre 2000 ils avaient attaqué dans le Bec de perroquet, à Guéckédou, à la frontière du Libéria et à partie de Sierra Leone. Il est prêt à le refaire s’il sortait du pays.
Ceux qui réclament le retour rapide au régime civil avaient poussé à organiser le scrutin présidentiel en 2010 avant le référendum sur la constitution. Ils ne mesurent pas l’approfondissement des clivages de la société guinéenne.
Il faut signifier à Alpha Condé son inculpation, si ce n’est pas fait à l’issue des consultations du corps social et publier la feuille de route des autorités.
Le coup du 5 septembre 2021 est le premier du printemps africain. Les dictateurs se solidarisent. Peuples africains, soyez solidaires du peuple de Guinée!
Je ne donne pas cher de la peau du successeur du grimpeur sur des cadavres.
Alyou Barry