Le 28 septembre, le nouvel homme fort du pays, le Colonel Mamadi Doumbouya s’est rendu au Stade du 28 septembre, pour commémorer les massacres du 28 septembre 2009. Ce 29 septembre sur FIM FM, Me Hamidou Barry, prési de la Coalition guinéenne pour la CPI, salut l’acte et estime que l’espoir est en train de renaître, pour la justice: «C’est un événement que nous avons salué. L’espoir renaît au niveau des victimes, avocats et associations de victimes.  C’est la première fois qu’un chef d’Etat ou une haute personnalité se rende au Stade du 28 septembre, pour se rappeler des crimes odieux qui ont été commis dans ce lieu. Nous demandons aux nouvelles autorités de rester sur cette lancée (…) Les actes que le Colonel Mamadi Doumbouya est en train de poser, nous rendent optimistes et redonnent espoir pour l’ouverture du procès du massacre du 28 septembre. Je profite de l’occasion pour demander au colonel Mamadi Doumbouya, d’ouvrir les procès dans 5 ou 6 mois, pour une réconciliation et lutter contre l’impunité, afin de donner force à la justice».

Pour l’avocat,  en Guinée, tout dépend du sommet, c’est-à-dire de l’Exécutif. «Si le sommet est juste et applique la loi, les juges, avocats, journalistes, médecins, vont suivre le droit chemin. Nous avons un problème d’application de la loi (…) Les cadres Guinéens sont capables de changer de vestes, de chemises et de toutes autres tenues pour tromper et profiter de nos richesses, que le colonel Mamadi Doumbouya le sache».

Le président de la Coalition guinéenne pour la CPI renchéri : «Le dossier du 28 septembre est clôturé depuis 2017. Le bâtiment devant abriter le procès est terminé. Pour le meilleur de la justice guinéenne et les victimes du massacre du 28 septembre, il faut que cette affaire soit jugée en Guinée. Si l’affaire est envoyée à la CPI, elle risque de retarder. Prenons l’exemple sur le cas de Laurent Gbagbo qui a duré 10 ans».

Maitre Hamidou Barry termine en ces termes : «Je demande aux nouvelles autorités d’allouer une indemnité provisoire aux victimes du massacre du 28 septembre, comme cela a été le cas en faveur des anciens Premiers ministres (Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré). Parmi les victimes, il y a des orphelins et des malades du VIH/SIDA».

Baïlo Diallo