Oumar Sylla alias Foniké Meguè, Etienne Soropogui, Abdoulaye Bah et compagnie n’ont pas finalement pas été libérés, du moins pour le moment. Alors que le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) annonçait la libération des détenus politiques et appelait les citoyens de Conakry à se mobiliser massivement, pour réserver un accueil chaleureux ces détenus, les avocats sont restés un peu plus mesurés.

Dans la matinée, l’ancien bâtonnier,  Mohamed Traoré, expliquait que «nous ne savons rien pour le moment. Le régisseur dit qu’il n’a reçu aucun ordre allant dans le sens de la libération des détenus politiques. Nous attendons de savoir ce qui va être décidé». Ces déclarations de Me Traoré n’ont pas entamé la détermination des inconditionnels de ces opposants. Ils ont continué à se masser devant la Maison centrale. Les choses ont fini par dégénérer, les policiers ont usé du gaz lacrymogène pour les disperser.

Dans l’après-midi, un avocat des détenus a apporté des précisions : «Dans le communiqué du FNDC, ils n’y a ni de date ni d’heure. Ce ne sera pas possible aujourd’hui, revenez demain à 7h du matin».

Des dizaines de personnes sont incarcérés à Conakry et à l’intérieur du pays à cause de leur opposition au 3e mandat d’Alpha Condé. Leurs familles attendent avec impatience leur libération, suite au renversement du régime d’Alpha Condé par un Comité national du rassemblement et du développement, CNRD, dirigé par le commandant du Groupement des forces spéciales, le Colonel Mamady Doumbouya.

Yacine Diallo