Le Conseil supérieur de la diaspora forestière a tenu une conférence de presse ce 30 septembre, à la Maison commune des journalistes sise à Kipé, commune de Ratoma. Selon Antoine Akoi Sovogui, le président dudit Conseil, la conférence de stress s’inscrit dans le cadre de la réponse à l’appel que l’armée Guinéenne, à travers le CNRD, a lancé à l’endroit de la diaspora, après le renversement du pouvoir d’Alpha Grimpeur : «Nous sommes rentrés en tant que membre de la diaspora Guinéenne, suite à l’appel que le CNRD a lancé, pour apporter notre contribution à la phase d’une transition politique que notre pays a amorcée depuis le 5 septembre. Nous y avons répondu, parce que l’armée Guinéenne a engagé un acte patriotique dont l’objectif est le retour à l’ordre constitutionnel. La transition est une étape de passage d’un ordre social ancien déjoué et dévolu à un nouvel ordre supposé être meilleur, et sa gestion déterminera la gestion de notre pays».
Le président du Conseil supérieur de la diaspora forestière estime qu’il n’y a pas eu coup d’Etat en Guinée, il y a eu plutôt une justice rendue: «Avant toute déclaration, il est important de rappeler à tout un chacun que la prise du pouvoir par le CNRD n’a été qu’une justice rendue au peuple de Guinée. Sachant que tout ce qui s’est tramé contre ce peuple dont la violation de la constitution, la gabegie financière, la division ethnique, la personnalisation du pouvoir, le népotisme, le peuple a été conséquemment pris en otage par tous ces maux (…) Ce n’est donc pas un coup d’Etat dans l’acceptation du terme. Notre vaillante armée a mené une opération légitime et salvatrice pour la Guinée et les Guinéens. Notre souhait est que la transition soit une réussite totale afin qu’elle serve de référence dans les anales de la gouvernance en Afrique. Cependant, pour qu’elle le soit, elle doit être rationnellement mesurée. Elle ne doit pas être courte pour ne pas qu’elle bâclée (…). Elle doit être bien planifiée, organisée et exécutée», explique Antoine Akoi Sovogui. Et d’indiquer: «Conséquemment notre pays se trouve à la croisée des chemins sociohistoriques et politiques. Il sera une période au cours de laquelle il faudrait conforter un nouvel univers politique dans notre pays. Il faudrait élaborer une nouvelle constitution qui circonscrira les normes d’une démocratie ajustée à la sociologie politique de notre pays. Il faudrait aussi refaire l’image de la Guinée par voie de stratégie diplomatique, afin que notre pays retourne dans les organisations régionales, continentales et internationales».
Pour terminer, il précise que notre pays doit réussir sa transition, car un adage dit: «Il vaut mieux ne pas commencer si on ne doit pas finir».
Baïlo Diallo