La HAC (Haute autorité de la communication), à l’égard de toutes les autres institutions constitutionnelles, avait été dissoute dès après le coup de force du 5 septembre, par le CNRD (Comité national du rassemblement pour le développement). Mais le 21 septembre, Laye-M’a-dit Doum-bouillant, le chef des putschistes, a ordonné la reprise des activités de régulation de l’institution. Ainsi, le 23 septembre, en session plénière ordinaire, Boubacar Yacine Diallo, le prési de l’institution et ses collègues-commissaires se sont réjouis de l’ordonnance de la junte leur enjoignant la poursuite de leurs activités, en veillant au respect par les organes de presse, des obligations prévues par les lois et règlements en matière de communication.
Bouba Yacine Diallo et son équipe assurent à la junte de leur volonté d’accompagner «une transition apaisée telle que formulée par les nouvelles autorités et l’ensemble du peuple de Guinée», relève le communiqué issue de la réunion.
« La HAC informe les associations de presse, les patrons de presse, les journalistes et tous les usagers de la communication de la reprise effective de ses activités. Elle entend rencontrer très prochainement les associations de presse et les patrons de presse, pour échanger sur la conduite à tenir par les journalistes pendant la transition pour préserver la quiétude sociale et la cohésion nationale », ajoute le doc. Pour l’heure, la HAC demande aux journaleux de privilégier, « plus que par le passé, un traitement professionnel de l’information en tenant compte des exigences d’une transition apaisée ».
Lancées en février dernier, les opérations de production et de distribution de la Carte de presse professionnelle aux journalistes se poursuivront. La Haute autorité de la communication demande aux journalistes de la presse étrangère se trouvant sur le territoire à se rapprocher de l’Institution, en vue d’obtenir l’accréditation indispensable à toute couverture médiatique en Guinée.
Nul n’ignore l’importance des médias dans l’info et dans la com. pour un régime, certes applaudi, mais peu rassurant. Laye-M’a-dit Doum-bouillant, conscient de cela, dans le cadre des concertations nationales, a écouté les hommes des médias, le 20 septembre à Cona-cris. Le bidasse est allé jusqu’à exempter les hommes des médias du couvre-feu instauré dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Covid-19. Autrement-dit, les journaleux détenteurs de la carte de presse professionnelle peuvent circuler au-delà de 22 heures jusqu’à 5 heures, période que court le couvre-feu. Une exception qui traduit les yeux doux de la junte aux médias du bled. Ce n’est pas con ! Eh, oui !
Yaya Doumbouya