Le procès en appel d’Ousmane Diallo alias Gnelloy s’est poursuivi ce 14 octobre à la Cour d’Appel de Cona-cris. L’ancien ’’ministre’’ de la défense du Prési Alpha Grimpeur sur les réseaux sociaux, est accusé par Kadiatou Biro Diallo, fille de l’ancien prési de l’Assemblée nationale, ‘’d’injures publiques et de menace de mort’’. Des faits prévus et punis par les articles 363 et 282 du Code pénal.
L’audience du 7 octobre dernier avait été consacrée à l’exposition des griefs qui ont motivé cet appel. Ce 14 octobre, maître Pépé Antoine Lama s’est évertué à détricoter un par un les arguments avancés par l’avocat de la défense Maître Santiba Kouyaté : « La défense a prétexté que l’article préliminaire du Code de procédure pénale a été violé. Mais qui a empêché monsieur Ousmane Diallo de comparaître ? Il a délibérément choisi de ne pas comparaître, de narguer la justice. La citation de comparaître a visé Ousmane Gnelloy en personne, à son domicile. Il a refusé de la prendre… Nous rappelons qu’il n’y a pas eu audience le 6 mai comme veut le faire croire la défense. Les avocats étaient en débrayage. »
Le parquet a abondé dans le même sens : « Il n’y a pas eu de violation dans ce procès. Le prévenu a été cité, mais il a refusé de comparaître. Il n’a même pas voulu prendre la citation à plus forte raison de venir comparaître. En première instance, le juge a plutôt appliqué ce que la loi a dit concernant la menace de mort ». Et Mangabouba Sow de trancher dans le vif : « Tous ces griefs ne sont pas fondés. »
« Nous n’avons pas nié que l’huissier a porté la citation à notre client », admet Me Santiba Kouyaté.
A la barre, Ousmane Gnelloy a nié tous les écrits sur sa page Facebook. Même les vidéos qu’il faisait avec véhémence contre des citoyens, arguant que d’autres individus ont créé des comptes en utilisant son nom : « Je n’ai jamais insulté cette dame. C’est sa sœur qui m’a insulté depuis les États-Unis et j’ai répliqué. Je n’ai jamais proféré de menaces sur mon compte Facebook, je jure sur la tombe de ma mère (selon certains de ses proches, sa mère vivrait encore, ndlr). D’ailleurs, il y a beaucoup de comptes créés en mon nom, il y ‘en a plus de 800 ».
« Pourquoi n’avez-vous pas arrêté d’insulter sa famille ? », lui demande le juge. « Cela ne concernait pas cette dame », répond Gnelloy.
Mangadouba Sow tance Fatou Gnelloy
Plus les questions s’enchaînaient, plus Gnelloy perdait les mots. Voyant son frère acculé, sa sœur Fatou a répondu sans autorisation, à une des questions du juge, à la place de son frère : « Non, cela ne s’est pas passé comme ça ». Il n’en fallait pas plus pour sortir Mangadouba Sow de ses gongs : « Venez à la barre », crie-t-il. Et d’ajouter : « De quoi vous êtes forte ? Vous êtes qui vous ? Vous ne savez pas que vous êtes dans une salle d’audience ? Que cela soit la première et la dernière fois ».
Apeurée, elle s’est vite confondue en excuses : « Je vous demande humblement pardon ». Aidée en cela par les avocats de son frère.
Yacine Diallo