Ce jeudi 21 octobre, les élèves ont repris le chemin de l’école sur toute l’étendue du trottoir national. Dès 7h 30, élèves et encadreurs ont rallié leurs établissements respectifs. Certains étaient en tenue et d’autres en demi-saison.
A l’école primaire de Dar-Es-Salam 1 (commune de Matoto), la rentrée des classes est très timide. Des élèves déambulant dans la cour de l’école disent qu’ils sont venus « juste s’enquérir du programme ». A la direction, les encadreurs sont au complet, mais le manque de matériels didactiques empêche une reprise normale des cours.
La directrice de l’établissement, Dame Fanta Touré sur place dès 6h 45, accuse les parents d’élèves d’être responsables de l’absence de leurs enfants à l’école, parce que selon elle, la date de l’ouverture des classes est toujours fixée deux ou trois semaines avant la rentrée. L’absence des élèves «ne nous incombe pas, c’est plutôt la faute aux parents d’élèves qui ne se préparent pas avant. Normalement, dès la fermeture des classes, un parent d’élève doit commencer à préparer la prochaine rentrée scolaire de son enfant. Mais, ils attendent toujours la fixation de la date de l’ouverture, pour commencer les préparatifs. Ce n’est pas le jour de la chasse qu’on prépare les armes. Cela, c’est le manque de responsabilité des parents. Aujourd’hui, si vous observez, il y a de ses parents qui n’ont même pas commencé à chercher les fournitures de leurs enfants. Or, ceux qui sont là ne peuvent pas les attendre. Même si c’est un élève qui est présent, on lui dispensera les cours », a promis dame Touré.
Pour les matériels didactiques, la Direction communale a promis de leur fournir les registres d’appels, d’ici la fin de la journée ou au plus tard lundi prochain. Dès lundi prochain, a-t-elle promis les cours reprendront dans son établissement, de façon normale.
Malgré l’ouverture, l’établissement n’a visiblement pas subi d’entretien. A notre passage, l’école présentait une image d’un lieu en abandon. L’établissement accueille 946 élèves, répartis dans neuf salles de classe, pour 18 groupes pédagogiques qui travaillent en roulement.
Dame Touré Fanta lance un cri de cœur aux nouvelles autorités du bled pour rénover l’ancien bâtiment qui est sur le point de s’écrouler. «Je demande aux nouvelles autorités de penser à nous aussi, l’école primaire de Dar-Es-Salam 1 est une vieille école. Plusieurs cadres (en bois) sont passés par là, mais aujourd’hui, ils ne pensent même plus à cet établissement. Il y a une pléthore dans les neuf autres salles de classe. Donc, si l’ancien bâtiment est rénové, on pourra transférer d’autres élèves là-bas ».
Autre hic, dans toute la cour de l’école, aucun kit sanitaire. Elèves et encadreurs ne portent de masque non plus.
Kadiatou Diallo