Le 21 octobre, l’enseignement pré-universitaire a repris en Guinée. Mais c’est une rentrée timide qui a été constatée au collège Koloma, dans la commune de Ratoma. Les élèves ne sont visiblement pas motivés. Devant la cour de l’école, ils se réunissent en petits groupes.
D’aucuns qui ont échoué au BEPC (Brevet d’études du premier cycle), cherchent à récupérer leurs dossiers, pour changer d’école. Dans la cour de l’établissement, des filles balayent leurs classes, alors que d’autres se promènent aux alentours. Les salles de classes ouvertes sont restées vides, d’autres hermétiquement fermées. Plusieurs enseignants ont dit présents, pour prendre connaissance de leur emploi du temps auprès de la Direction, où se sont également rendus des parents d’élèves qui, pour inscrire ses enfants qui, pour retirer des livrets scolaires. Non sans casquer un peu de pognon.
«J’ai échoué à deux reprises au BEPC. Je suis venu récupérer mes dossiers pour tenter ma chance ailleurs. Ils m’ont demandé 50 000 GNF pour le retrait de mon livret scolaire, mais je n’ai pas cet argent », explique BS Bah.
A. Kourouma, élève de la 10è année : « L’année dernière, j’ai échoué au BEPC. Cette année, je suis motivé pour reprendre les cours. Aujourd’hui, comme c’est le premier jour de la rentrée, nous connaîtrons le programme et l’emploi du temps. Je fournirai assez d’efforts, pour réussir cette année. Je demande à mes amis de reprendre les cours, parce que beaucoup d’entre nous ont échoué l’année dernière ».
Smith Kaly Bah, le Directeur des études au collège Koloma, revient sur les préparatifs de la rentrée scolaire 2021-2022 : « Nous avons commencé par l’assainissement de l’école, le nettoyage des toilettes et l’élaboration de l’emploi du temps général et individuel. Nous avons donné les emplois du temps aux enseignants qui étaient là. Les élèves ont partiellement répondu à l’appel, mais tous ceux qui sont venus en civil, nous les avons renvoyés, parce qu’il le fallait, sinon, ils auraient dû commencer les cours. Nous avons commencé les inscriptions bien avant l’ouverture des classes et les transferts sont peu nombreux ».
Malgré tout, la rentrée scolaire 2021-2022 a connu moins d’engouement à Conakry, dans la plupart des établissements d’enseignement préuniversitaire. La situation du pays y est pour quelque chose ? Allez savoir !
Baïlo Diallo