Ce 21 octobre, la rentrée préscolaire en Guinée n’a pas connu d’engouement, comme d’ailleurs le cas ces dernières années. Ce matin, de nombreux tout-petits et potaches sont restés à la maison.
Sur l’axe Tannerie-Cosa, des élèves, notamment écoliers et collégiens en uniforme ont été croisés. Leurs écoles font leur toilettage, comme le groupe scolaire Ibrahima Foïnké Doumbouya, près du rond-point Cosa. Au lycée Léopold Sédar Senghor de Yimbaya, commune de Matoto, seuls quelques enseignants ont pointé au censorat. Peu de lycéens en civil tournent dans la cour. «Nous sommes venus voir si les cours ont effectivement démarré aujourd’hui. Généralement en Guinée, si l’ouverture des classes ne tombe pas un lundi, c’est difficile pour les élèves de reprendre l’école», explique MS, de la 12 année, Sciences mathématiques. Aucun cours dispensé, aucune salle occupée dans l’établissement. Idem au collège Yaguine et Fodé, à côté, où nos sollicitations à rencontrer les responsables sont restées vaines. «Je pense que les gens n’ont pas fini de faire leurs achats en fournitures scolaires, à cause de la cherté de la vie. Les cours ne pourront reprendre régulièrement qu’au début du mois de novembre», confie G. Kanté, de la 10ème année.
A l’école primaire publique de Simbaya-Ecole, les premiers écoliers arrivés n’ont pas tardé à rebrousser chemin. Au groupe scolaire El Hadj Ibrahima Barry, écoliers, lycéens et collégiens, la plupart en demi-saison, se sont rendus nombreux à l’école. Mais, aucun cours ne leur a été dispensé. Ibrahima Diallo, enseignant, a indiqué que l’heure est à l’inscription et à la réinscription et que les cours commenceront «dès demain, 22 octobre. Sinon, toutes les salles sont prêtes, les enseignants aussi».
«Lorsque les enfants sont venus, on a fermé le portail pour éviter qu’ils retournent à la maison. Mais, après l’inscription et la réinscription, nous allons les libérer», nous explique un vigile, hors micro.
Yaya Doumbouya