Après moult tractations et des piques par médias interposés, la classe politique tombe d’accord plus ou moins sur le choix des membres des partis politiques pour le CNT (Conseil National de la Transition).
Le lundi 22 novembre, des représentants des coalitions des partis politiques se sont réunis pour s’entendre sur une clé de répartition des 15 sièges pour au CNT. Ainsi, 4 places ont été accordées à l’ANAD (Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie) dirigée par Cellou Dalein Diallo de l’UFDG, 4 autres à l’ancien parti au pouvoir, le RPG arc-en-ciel et ses alliés, 2 places au FNDC/politique, 2 autres à la COPED (Coalition pour le progrès et la démocratie) dirigée par Ousmane Kaba, 1 place aux partis politiques qui n’appartiennent pas à des coalitions. Les coalitions CPR (Coalition des partis pour la Rupture) et la CORED (Convergence pour la Renaissance de la Démocratie) dirigées respectivement par Faya Millimono du BL et Mamadou Sylla de l’UDG qui se sont retirés de la réunion, elles ont obtenu chacune une place.
Ousmane Doré, le président du MND, a indiqué que le critère majeur qui a prévalu dans le choix des représentants des partis politiques est leur participation à une élection majeure dans le pays, ensuite, la compétence et la probité morale. «C’est l’ensemble de la classe politique réunie encore qui va statuer sur les critères qui est la clé pour le CNRD, parce qu’on veut que ce CNT soit constitué par des Guinéennes et des Guinéens capables de bien examiner les textes qui vont régir la période de transition. Les critères clés qui ont mené à cette clé de répartition sont la participation à une élection majeure. Nous étions conscients que tous les partis politiques, juridiquement, sont égaux. Le ministère a confirmé 181 partis politiques, mais nous avons 15 places pour 181 partis, il fallait avoir des critères comme des partis qui se trouvent être des partis qui sont sur le terrain qui font montre des activités politiques du fait de leur participation à des élections. L’autre critère, c’est le poids électoral ». Même si tous ne se sont pas entendus sur cette clé de répartition, Ousmane Doré pense qu’ils le sont pratiquement à 100%, puisque selon lui, les détails de dernières minutes ne peuvent pas changer le cours de leur discussion. «C’était des discussions sincères, chacun s’est prononcé et je peux vous dire la particularité de ce dialogue, est que même ceux qui ont déjà quitté la réunion, ont été pris en compte».
CORED et CPR se retirent
Pendant le week-end, la CORED de Mamadou Sylla s’est retirée des discussions, arguant que le médiateur, Ousmane Doré, est juge et partie.
Avant la fin de la réunion du lundi 22 novembre, les représentants de la CPR (Coalition des partis pour la Rupture) ont claqué la porte, parce que selon eux, le choix initial a été changé. Daniel Kolié, un des représentants de la CPR explique : « Nous sommes sortis, parce que nous ne sommes pas d’accord avec ce qui se passe. Toutes les coalitions politiques ont les mêmes forces politiques. La clé de répartition qui avait été définie, nous sommes partis sur la base que chaque coalition devait avoir 2 places pour les 7 coalitions et la place qui restait devait être choisie à travers une élection ou une tombola. C’est ce qui prévalait dans la salle. Après la pause, nous sommes revenus et nous avons constaté que le médiateur avait complètement changé ces critères et il a ramené d’autres répartitions qui ne nous convenaient pas ». Reste à savoir, jusqu’à quand durera ces divisions.
Ibn Adama