Après les représentants des partis politiques, les organisations de la société civile et les syndicats ont rencontré les cadres du ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation au Palais du peuple ce mercredi 10 novembre. Comme avec les acteurs politiques, Yamori Condé, secrétaire général du département, a lu le communiqué du 5 novembre qui fixe les critères de candidatures pour participer au CNT (Conseil National de la Transition) « Pour être recevable, la candidature devra comporter les éléments suivant : un acte de candidature sous forme d’une lettre adressée au ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation , un CV, deux photos d’identité sur fond rouge, une copie de la pièce d’identité nationale, un certificat de résidence , un casier judiciaire datant d’au moins trois mois, un certificat de visite et de contre visite, un procès verbale signé et daté par les membres du conseil d’administration ou du bureau exécutif de la structure qui désigne, les documents constitutifs, le dernier rapport d’activités de la structure qui désigne, la dernière assemblée ou congrès de la structure qui désigne et la copie d’agrément de la structure qui désigne. Les dossiers des candidats seront reçus au secrétariat du ministère de la Décentralisation ».
Après lecture du communiqué, sachant la pléthore des organisations de la société civile, cela a suscité des inquiétudes chez les membres qui se sont interrogés sur le moyen par lequel les faitières peuvent s’entendre pour désigner leurs membres, connaissant les divergences qui existent entre les associations. Ces dernières années, le ministère de la Décentralisation ne délivrait pas d’agrément. Certains acteurs de la société civile ont fait cas des Guinéens de l’intérieur du pays qui, disent-ils, sont les plus nombreux. « La Guinée ne s’arrête pas à Conakry, que faire de nos compatriotes qui sont les plus nombreux pour qui d’ailleurs nous existons », a lancé un acteur de la société civile. C’est un euphémisme de dire que le syndicat guinéen est divisé, surtout ces 10 dernières années. Ils ont profité de l’occasion pour étaler leurs problèmes. Sur les 5 places réservées au mouvement syndical, de nombreux candidats ont été présentés, la fraction de l’USTG dirigée par Abdoulaye Sow avait déjà déposé la liste de ses 5 candidats. « Vous avez constaté que nous sommes divisés effectivement, on parle de plusieurs .entrales, ce qui est absolument faux. Nous étions avec 7 centrales. C’est nous qui avons des cadres, les autres c’est des hommes complètement fatigués. Et nous, nous avons des cadres, des juristes, nous avons des cadres de qualités, on nous appelle même le syndicat des cadres ». Pendant ce temps, les 9 centrales que dirige Amadou Diallo, secrétaire général de la
CNTG (Confédération Nationale des Travailleurs de Guinée) réclame aussi la légitimité de présenter des candidats au nom du syndicat.
Ibn Adama