Le Japon vole au secours de l’école et de la Croix-Rouge guinéennes. Le 4 novembre, Son Excellence Monsieur Matsubara Hideo, Ambassadeur du Japon en Guinée et des représentants d’ONG guinéennes ont signé trois microprojets financés par l’Empire du soleil levant.

Le premier projet porte sur la construction d’une école primaire dans le buisson de Malassy, commune rurale de Wonkifong, préfecture de Coyah, à l’Est de Cona-cris. L’école comptera six salles de classe pour accueillir 325 marmots. S’y ajoutent une direction et un forage. Salles et directions seront équipées. Coût estimé, une misère de près de 825 millions de francs glissants. L’antenne Coyah de l’Association pour la défense des droits de l’enfant et de la femme en Guinée (ADDEF-Guinée) a présenté le projet à l’Ambassade nipponne qui a approuvé.

Dame Mabinty Sacko, coordinatrice de l’ADDEF-Guinée, a représenté l’ONG à la cérémonie de signature.

La reconstruction à Cona-cris, de l’école primaire de Matam Lido 1, datant des premières heures de l’indépendance guinéenne, est le second projet sur l’éducation. L’ONG, Développement par les jeunes, DEPAJE, en est le maître d’ouvrage. Il s’agira de reconstruire un bâtiment de trois salles de classe et d’une direction et un second bâtiment de quatre salles. A l’image du précédent, salles et directions seront équipées. Les classes accueilleront 333 écoliers qui étaient réaffectés dans d’autres établissements qui refoulent d’élèves. La «réalisation d’un château d’eau», pour les élèves de cet autre quartier populeux de Cona-cris complète le projet, d’une valeur d’environ 825 millions de francs glissants. Même qu’à terme, la nouvelle école permettra de désengorger d’autres écoles alentours. Amen !

Salifou Cas-marrant, prési de DEPAJE a remercié le donateur, les autorités communales de l’éducation, l’Association des parents d’élèves et amis de l’école, APEAE, section Matam Lido 1. Il les a invité «à un meilleur entretien de l’école au terme de sa réalisation». Il a su gré au personnel technique de l’ambassade, pour son appui dans l’aboutissement du projet.

La construction d’un centre mixte pour la Croix-Rouge Guinéenne, CRG, dans la commune urbaine du buisson de Kindia était la troisième signature. D’un coup d’environ 1 000 000 000 de francs glissants, le centre servira au «stockage du matériel d’urgence, pour se déployer dans l’ensemble du pays, en fonction des crises humanitaires.» Il y aura également la construction des bureaux et une salle polyvalente destinée à la formation continue des membres et volontaires de la CRG. Selon le prési de la Croix-Rouge guinéenne, Youssouf  Traoré, le soutien de l’ambassade nipponne tombe à pic. Il répond à un besoin longtemps exprimé par la CRG et s’inscrit dans «le cadre du processus de préparation» de la Croix-Rouge nationale pour des interventions efficaces aux catastrophes et autres crises humanitaires potentielles : épidémies, pandémies, violences, accidents, excusez du peu ! Selon Youssouf Traoré, la construction de l’entrepôt prévu (6 300 m3 utiles pour près de 10 000 bénéficiaires) est d’autant plus qu’urgente, en ce sens qu’il remplacera les vétustes rub-hall que la CRG dispose actuellement à Kindia (1 600 m3 pour un maximum de 1 500 bénéficiaires) dont les toiles sont devenues fragiles et perméables à toutes les intempéries (soleil, vent, pluie) ne permettant pas de respecter les normes sécuritaires de stockage et de conservation. Hop-là !

 Selon S.E, Matsubara Hideo, ces trois microprojets témoignent de la poursuite de la coopération guinéo-japonaise. D’ajouter que le Japon continue son «appui aux efforts de développement de la Guinée», via la Société civile, sur la base de besoins identifiés : éducation, santé, services sociaux de base, et tout et tout.

Après la signature, la photo de famine, un cocktail au menu fretin a mis fin à la cérémonie.

Mamadou Siré Diallo