Le vendredi 26 novembre, le ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation, Guillaume Hawing, a interdit l’utilisation de téléphones dans tous les établissements scolaires privés et publics du pays. L’annonce faite dans un communiqué vise à qualifier le système éducatif guinéen, dit-on. Mais la décision a suscité beaucoup de commentaires favorables et défavorables. C’est pourquoi, le ministre Guillaume Hawing a apporté des précisions ce dimanche, 28 novembre. Selon lui, sa décision n’interdit pas le port du téléphone en milieu scolaire, elle interdit plutôt l’utilisation des téléphones aux heures de cours et pendant les évaluations. Lisez plutôt !

« Nous n’interdisons pas le port des téléphones en milieu scolaire. Nous n’interdisons pas l’utilisation des téléphones aux heures de pause ou pendant les récréations. Nous interdisons simplement l’utilisation des téléphones aux heures de cours et pendant les évaluations. Nous sommes formels et restons catégoriques sur cette position.

Nous n’attendrons pas les examens nationaux pour interdire l’utilisation des téléphones et amener le gouvernement à débourser des milliards pour acheter des outils détecteurs de métaux.

Avec un simple comportement, on peut faire éviter ces dépenses à l’État. Avec un simple comportement, on peut organiser des examens crédibles et acceptables. L’utilisation des téléphones portables en période d’évaluation décrédibilise les résultats et impacte négativement les examens nationaux. Nous ferons en sorte que nous ne reprenions pas les mêmes erreurs du passé.  C’est maintenant et tout de suite que les apprenants doivent savoir que l’utilisation des téléphones aux heures de cours et lors des évaluations est formellement interdite. À nos yeux, aucune évaluation n’est supérieure à une autre. Un élève en classe de 7ème mérite d’être évalué de la même manière qu’un élève en classe de terminale.

Nous ne réussirons jamais le pari des évaluations dans les classes d’examen, tant qu’on ne réglemente pas celles des classes intermédiaires. Un examen crédible se prépare pendant l’année scolaire. Évitons autant que faire se peut, d’improviser et d’imposer des principes à la dernière minute. Ce n’est pas en période de guerre qu’il faut apprendre à tirer. Ce n’est pas en période d’examen qu’il faut imposer des interdits, c’est plutôt en période de cours que les limites doivent être fixées et intégrées.

Par ailleurs, il faut préciser que nous avons demandé aux administrateurs scolaires de fournir un répertoire téléphonique en vue de permettre aux parents de rentrer en contact avec les élèves en cas de besoins urgents et justifiés durant les heures de cours. »

MSD