Les concertations avec les acteurs de la vie nationale, entamées le 10 novembre, se sont poursuivies le lendemain. Les secteurs informels, les coordinations régionales ont bavardé avec les cadres (en bois) du ministère de l’Administration du trottoir au Palais du peuple.

Comme les politiques et les acteurs de la société civile, ils jugent faible le nombre de personnes qui leur a été accordé pour siéger au CNT. Pour Abdoulaye Boiro du secteur informel, leur donner une personne, ce n’est normal. Parce que le marché Madina a plus d’employés que tous les secteurs. «Nous ne sommes pas contents qu’on nous donne qu’une place. Aussi, nous n’avons pas les documents qu’on demande, l’affaire de documents, c’est pour les intellectuels. Nous avons commencé d’abord par vendre des sachets, des bonbons et autres articles avant  de devenir des grands commerçants. Maintenant, si on nous demande un CV, c’est de l’amusement. Je pense que cela ne nous concerne pas. Nous, si nous avons une carte d’identité, un passeport avec un casier judiciaire et un certificat médical, c’est suffisant ; le reste c’est pour les intellectuels. Nous souhaitons que les autorités accordent de l’importance au secteur informel, parce que c’est le plus grand employeur du pays. Qu’on nous donne au minimum 3 personnes. L’économie de la Guinée repose sur Madina».   Ibrahima Baldé, président de la confédération des éleveurs de Guinée trouve aussi insuffisant les places qu’on leur a proposé. «Nous voulions plus de places, parce que les éleveurs et les agriculteurs sont très nombreux dans le pays. Deux places sont petites, mais comme les autorités ont décidé  ainsi, nous nous en tenons à ça pour l’intérêt du pays. Sinon, nous souhaitions avoir au moins 7 places,  pour mieux servir le pays.»

Ousmane « Sans loi »Baldé, président de la coordination Haali-pular pense que c’est un dilemme que d’octroyer 2 places à quatre régions naturelles. «Ils ne peuvent pas donner 2 places aux 4 régions naturelles, parce que, si c’est comme ça qu’ils souhaitent aller, c’est une façon de troubler l’entente qu’on a mise en place. Parce que moi, je ne peux pas prendre sans donner à la Forêt, la Forêt aussi ne peut pas prendre sans donner à la Basse-Côte. Chacune des coordinations doit avoir une place. C’est cela notre volonté. Donc, qu’ils essaient de revoir cette situation. Dans ma déclaration, je leur ai dit : s’ils donnent deux places à 4 personnes, ce sont eux qui vont faire ce partage».

Ibn Adama